Retour vers le sommaire


ACTU ENERGIE > abonnez-vous gratuitement à notre Lettre d'Info



  
Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !


*************************************************
ACTU ENERGIE N° 12
 
Le 10 mars 2017
 
 
"A Flamanville, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) est dans la main d’EDF"

Mediapart sous-titrait* le 16 octobre 2016 : "deux inspecteurs de l’ASN, chargés du contrôle des conditions de travail et de la sûreté sur le chantier de l’EPR, futur réacteur en construction, et dans trois autres centrales en Normandie, ont subi pressions et menaces de leur direction, au profit d’EDF. Et au mépris de la sécurité.

Côté pile donc : des Inspecteurs de l'ASN qui font bien leur travail et qui sont donc menacés. Côté face (cachée) : on pourrait ajouter que l'ASN "Gendarme du nucléaire français" a depuis l'automne dernier montré qu'elle était plutôt un "Garde du corps du nucléaire", c'est à dire un bras armé, main dans la main avec cette industrie qui a menti sur le taux de carbone contenu dans les aciers des cuves des réacteurs et des générateurs de vapeur des centrales nucléaires françaises...

En effet, tous les médias de France savent maintenant depuis 2016 que 32 des 58 réacteurs nucléaires français se trouvent affaiblis par un taux de carbone beaucoup trop important dans les aciers sortis des usines Areva du Creusot (71), et qu'Areva a menti, durant des décennies, sur ce taux de carbone qui pourrit la sécurité des centrales atomiques françaises !

La déchéance du nucléaire français, pourrait bien entraîner du jour au lendemain, la déchéance du pays France, par la contamination radioactive des territoires due à un éventuel choc thermique sur les générateurs de vapeur défectueux. Cet accident majeur qui guette, est la pire menace pour notre pays. Pays aimé par de seuls courageux Lanceurs d'Alertes (Scientifiques, Environnementalistes, et même évidemment certains Travailleurs du nucléaire...), car peut-on encore dire que celle et ceux qui proposent de gouverner la France dans quelques semaines en continuant, par mercantilisme, cette folie industrielle, aiment cette France ? La réponse est NON.

Nos voisins d'outre-Rhin aiment leur pays ; le consensus Droite-Gauche-Ecologistes sur le sujet atomique en fera même demain un pays dénucléarisé alors qu'il était encore en 2000 un des plus nucléarisés d'Europe. Depuis cette période, les Politiques allemands ont voté et sont en passe de réaliser la transition électrique pour passer de quasiment zéro renouvelables en 2000 (peu de barrages hydrauliques historiques en Allemagne) à 1/3 de renouvelables en 2017 (éolien, solaire, biomasse, etc.). Et ils baissent continuellement leurs émissions de CO2 depuis 1990** !

Tout est dit.  


 
La France : 1er potentiel éolien d'Europe, mais très loin dernière l'Allemagne et l'Espagne en production !
 
La cause à qui ?
 
Au Brexit, puisque les Anglais ont perdu leur 1er rang en potentiel éolien européen...
Et à cause du lobby de la centralisation électrique française (cf. § ci-dessus), évidemment !
 

A l'automne dernier, nous étions en 2025 !
 
Puisque nous sommes en période de pré-élections en France, je vous donne 3 informations de taille qui vous permettront de détecter qui, parmi les Politiques et les Médias, sont les plus ringards en matière d'actualisation de leurs connaissances énergétiques :
 
#1 : à la question "la France pourra-t-elle tenir son 1er engagement de la Loi de Transition Energétique (baisse de la part du nucléaire de 75 % à 50 %*, cf. ci-dessous) avant 2025 ?" quelle est la réponse ? C'est OUI, évidemment puisque la France l'a déjà fait une première fois à l'échelle du pays entier, sans aucune coupure l'électricité et durant des semaines !! Rappelez-vous, c'était à l'automne 2016, pour cause de mise à l'arrêt forcé d'environ 1/3 des réacteurs nucléaires français pourris par leur taux de carbone (cf. § ci-dessus). Depuis, le Garde du corps du nucléaire, euh pardon, le Gendarme du nucléaire (ASN) n'a pas verbalisé le chauffard Areva-EDF et l'a laissé repartir... dans le mur-France !
 
 
 
#2 : à la question "les renouvelables sont-elles des énergies chères en France ?", la réponse est : DÉFINITIVEMENT MOINS CHÈRES QUE LES ÉNERGIES FOSSILES ! (cf. ACTU ENERGIE n° 11 : depuis 2016, le solaire photovoltaïque sans aides est passé sous les 0,07 €/kWh, l'éolien sans aides sous les 0,06 €/kWh (comme l'hydraulique) et le granulé de bois bat tous les records à 0,05 €/kWh, tandis que le nucléaire EPR explose, le pétrole chauffage remonte au-dessus de 0,08 €/kWh, le gaz et l'essence au-dessus de 0,14 €/kWh, et l'électricité du réseau est toujours la plus chère des énergies, à plus de 0,17 €/kWh).
 
#3 : à la question "l'électricité française est-elle peu chère par rapport à celle des autres pays européens ayant tous beaucoup moins de nucléaire** et parfois beaucoup plus de renouvelables ?", les ringards répondent "cocorico". Et bien, perdu ; une fois de plus, ces Politiques et Médias sous influence sont dans le mur ! Voyez plutôt ce que disent les statistiques européennes officielles Eurostat (cf. ACTU ENERGIE n° 11)
 
* Toutes énergies confondues en France, le nucléaire représente "seulement" 16 % (il y a 16 % de renouvelables aussi) ; le reste de l'énergie carbure au pétrole... En effet, le nucléaire est incapable depuis un demi siècle en France et dans le Monde, de faire réellement avancer l'économie des transports, de l'agriculture, de la pêche, de la construction, etc. Seule une partie de la "petite" part d'électricité (1/5 de l'énergie) consommée (en baisse en Europe depuis 2009) est encore couverte en France par du nucléaire...  
** http://www.arkitekto.net/P2_environnement_fichiers/Centrales_reacteurs_nucleaires_UE.jpg
 
 
Abandonner le nucléaire, c'est s'ouvrir sur la paix et la vie 
 
On peut toujours trouver quelques avantages au nucléaire historique depuis la reconstruction de l'après 2ème guerre mondiale, mais l'époque du Minitel est bien derrière nous et il serait temps de passer au XXIème siècle en France ! L'industrie du nucléaire n'est pas une industrie de paix et de vie (guerre pour l'extraction de l'uranium, contamination des ouvriers de l'extraction, contamination des ouvriers de la production, contamination des ouvriers et des riverains des déchets à La Hague et peut-être un jour (?) à Bure (55), contamination des riverains des centrales nucléaires (2 fois plus de leucémies autour), radioactivité dans l'air autour des anciennes mines d'uranium en France, contamination des fleuves au plutonium (Loire), au tritium (partout), aux amibes derrière les rejets d'eau chaude, aux légionelles sous les vents des tours de refroidissement, contamination des matériaux de construction autorisée en France depuis 2009 par le décret de R. BACHELOT ! La liste est-elle suffisamment longue pour convaincre des dangers industriels de ce Minitel de l'énergie !?
 
Ah, si, j'oubliais : je suis désolé de constater que le "nucléaire civil" (hors médecine) n'existe pas ; seul le nucléaire militaire vous apporte votre électricité (si vous n'êtes pas encore chez Enercoop.fr !). En effet, que l'on parle des militaires autour des mines d'uranium d'Areva au Niger, des gardes mobiles en tir tendu sur les manifestants autour à Bure, des "mercenaires" de l'Agence Nationale des Déchets RadioActifs (Andra) qui sévissent autour du projet Cigéo toujours de Bure, ou encore des 250 convois/jour (oui, 250/j !) de combustibles et déchets nucléaires accompagnés par l'armée banalisée en France... : où est la vie dans tout cela* ? Où est la paix civile ?
 
* Sans parler de la "gestion" par l'armée (prévue ainsi et non par les médecins) de l'accident qui vient (statistiquement, plus on attend les bras croisés, plus...)
 
 
Il faut la priorité absolue aux renouvelables
 
En France, nous avons perdu trop de temps dans le domaine des énergies vertes. Les programmes et les scénarios de simplicité et d'efficacité énergétiques sont malheureusement très à la marge des enjeux. Le gestionnaire du réseau électrique français (RTE) nous a donné la preuve* à l'automne 2016 qu'il était possible de faire de la sobriété électrique forcée sur simple demande, ne serait-ce que par la baisse de la tension électrique sur les réseaux de distribution de -5 % (230 Volts au lieu du 240 V actuel), soit 4 GigaWatts (GW) de puissance en moins, équivalent de la consommation de Paris et Marseille répartie sur le territoire national !
 
Tous les programmes de sobriété énergétique cumulés depuis près d'un demi siècle en France (chocs pétroliers des année 1970, etc.) n'ont jamais permis d'atteindre une telle baisse de la consommation. RTE proposait aussi cet hiver 2016-2017, si besoin, d'utiliser encore plus les interconnexions des lignes électriques entre la France et l’Angleterre ou, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne... pour près de 12 GW de puissance électrique (équivalent de 12 réacteurs nucléaires). RTE propose aussi à tout moment nécessaire des appels à l’effacement pour 3 GW (équivalent de 3 réacteurs nucléaires), l'activation de l’interruptible instantané pour 1,5 GW de moins, l'appel aux gestes citoyens pour 1 à 5 GW, etc. Conclusion : la sobriété électrique est très largement mobilisable instantanément en France. C'est RTE, filiale d'EDF qui le reconnaît*.
 
Si nos Gouvernants voulaient aller plus loin dans l'abandon du risque nucléaire, sachez qu'il est possible de diviser par 3 instantanément la part du nucléaire en France. Il faut pour cela (comme indiqué ci-dessus) :
- arrêter d'exporter de l'électricité (bradée, souvent à perte, donc sans intérêt commercial) et ainsi passer en quelques heures de 75 % à 62 % (il aurait déjà fallu commencer par ne pas "rouvrir" les 3 réacteurs nucléaires du Tricastin longtemps "pris en otages" par l'autoconsommation des opérations d'uranium enrichi...),
- fermer Fessenheim (et ne pas ouvrir l'EPR de Flamanville), pour passer de 62 % à 60 %,
- compenser avec des énergies fossiles par une transition rapide (
arrêt du charbon en moins de 10 ans et du pétrole en 14 ans) et sans émission supplémentaire de CO2 puisque l'énergie solaire "oubliée" a déjà compensé cette transition en France, pour passer de 60 à 25 % (2 fois mieux que l'objectif de la Loi de Transition Energétique) ! Le tout, du jour au lendemain (sans attendre 2025), car la France a des stocks stratégiques de gaz et de pétrole (elle a aussi encore beaucoup de charbon) et a les moyens de se payer, durant quelques années de transition, du gaz et du pétrole qui éviteraient de débourser jusqu'à 760 milliards d'euros de toutes manières s'il fallait trouver cette somme astronomique en cas de catastrophe sur une centrale nucléaire imaginée par l'Etat (IRSN) français !
Et si après-demain, les pays du Nord de l'Europe acceptaient de compenser la fermeture de Gravelines (59), nous n'aurions plus en France de réacteurs nucléaires ayant surchauffés durant plus de 30 ans !
Remarquons que nos Gouvernants ne montent pas dans des avions dont les réacteurs ont surchauffés durant plus de 20 ans, mais prennent le risque criminel ("ultime atome" à 30 ans, voire... 40 ans pour Fessenheim) de contaminer à perpétuité un quart (ou plus) de la France si une catastrophe atomique survenait, à la fin de la semaine !!!
 
 
Alors, comme nous sommes bien obligés de constater qu'en France la sobriété électrique est facile et rapide à mettre en place (surtout si elle vient "d'en haut" !) mais que nous attendons d'être dans le mur pour réagir, que fait-on alors du pilier "le plus difficile" (à mettre en place) de la Transition Energétique : les énergies renouvelables ? Et bien, il faut porter ce pilier prioritaire en haut du podium de la Transition Energétique. On ferait bien de se bouger et vite ! Oups, c'est trop tard pour l'objectif 2025 de la Loi de Transition Energétique, du moins dans l'éolien puisqu'il faut en moyenne 7 ou 8 ans pour faire aboutir un parc éolien en France (contre 4 fois moins de délai en Allemagne)... Ainsi, les 1ères études des projets qui commenceront cette année aboutiront (peut-être) après 2025... Il nous faut donc trouver les bons Gouvernants à tous les échelons (Président, Député-e-s, Conseiller-ère-s Régionaux-ales et Municipaux-ales) qui se bougeront rapidement pour des Territoires à Energie Positive (Tepos), et/ou aider directement les projets citoyens qui fleurissent partout près de chez vous, via des organismes de collecte de l'épargne citoyenne comme Energie Partagée** depuis 2010 (http://energie-partagee.org/nous-decouvrir/qui-sommes-nous). Ou encore, solliciter La Caisse des Dépôts qui a l'argent, mais qui cherche des porteurs de projets ! : http://www.caissedesdepots.fr/collectivites?field_offres_collectivites_tid=170.
 
Dans l'Ouest (région Pays de la Loire principalement), un organisme de collecte citoyenne dans le domaine des toitures solaires photovoltaïques vient de prendre son envol en ce début d'année. Il est porté par 2 Associations ligériennes : Alisée présente sur Angers (49), Nantes et St-Nazaire (44) et Elise à La Roche sur Yon (85). Allez donc faire un tour sur le site Internet de CoWatt, qui mérite votre soutien, ici : http://www.cowatt.fr
 
Co what ?
 
* Selon L'Usine Nouvelle : http://www.usinenouvelle.com/article/six-armes-de-rte-pour-eviter-une-penurie-d-electricite-cet-hiver.N461237
 

Solaires salutations
 

SH



  
Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !


*************************************************
ACTU ENERGIE N° 11
 
Le 30 novembre 2015
 
 
La France n'a (toujours) pas de pétrole, mais elle a des bombes...
 
Guerres du Golfe Persique, d'Afghanistan, de Libye et maintenant de Syrie... La France largue ou a largué des bombes sur ces pays pour ne pas perdre la main sur le pétrole des (territoires) arabes* (Irak, Libye, une partie de la Syrie, etc.) ou des (territoires) persans* (Afghanistan, une partie de la Syrie, etc.).
 
Nous, Français et Européens, devons regarder objectivement cette situation géopolitique : NOUS N'AVONS PAS DE PETROLE, ALORS NOUS TOMBONS DANS LE PIEGE DE LA GUERRE... du pétrole arabe et persan, car nous n'avons jamais voulu sortir de notre totale dépendance aux énergies fossiles (pétrole, gaz et uranium), même pour notre production électrique ! En effet, en France, 75 % de l'électricité est encore dépendante à 100 % d'autres importations étrangères (uranium) créant une autre guerre contemporaine, au Mali et au Niger (cf. ACTU ENERGIE N° 10 : "Et la guerre Areva... ?") alors que les énergies renouvelables couvrent déjà 100 % de l'énergie électrique de la Norvège, de l'Islande, de la Basse-Autriche, etc. et qu'il est donc aussi possible d'y arriver en France**. Mais c'est vrai qu'un EPR coûtant maintenant 10 milliards €, cette nouvelle unité monétaire - que certains ont nommée "2 Kerviel" après la crise financière commencée en 2008 (1 "Kerviel" = 5 milliards € de perte...) - est à peine suffisante pour représenter la débauche d'argent public français dans le domaine de l'industrie des déchets nucléaires (ce qui restera de cette électricité nucléaire in fine). 1 EPR par-ci, 2 EPR par-là (projet Hinkley Point de British Energy rachetée par EDF !), 1,5 ou 2 "EPR" a minima pour Iter à Cadarache (13), 3,5 "EPR" a minima pour le projet Cigéo d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure (région des vins d'Alsace et de Champagne ; à votre santé !), et encore beaucoup d'autres "EPR" pour les démantèlements tellement déments des 2/3 des réacteurs nucléaires français qui ont déjà dépassé l'âge limite prévu à 30 ans (âge de "l'ultime atome"...). La 6ème puissance économique mondiale - la France - a visiblement des milliards d'euros à perdre ! C'est dommage, car ces quelques 30 "Kerviel" - ou 15 "EPR" si vous préférez -, bref, ces quelques 150 milliards € minimum, divisés par quelques 15 millions de foyers, auraient pu "rapporter" beaucoup d'économies d'énergie aux Français : imaginez 10 000 € donnés à chaque foyer français pour isoler leur habitation, par exemple...
 
Revenons un instant sur ces guerres contemporaines, hautement géostratégiques, autour de l'accès au pétrole étranger dont nous recevons en retour, des bombes humaines de fanatisés (attentats de Paris le 13 novembre 2015). Imaginez que des pays étrangers viennent régulièrement bombarder la France pour ramener "l'ordre et la stabilité" autour d'un commerce, non pas de l'or noir (pétrole), mais de notre or bleu (l'eau) par exemple ; nous serions légitimement considérés comme victimes, non ? Les victimes du passé (en Irak) créent les bombes humaines d'aujourd'hui, qui elles-mêmes légitiment l'intervention militaire de la France contre les fanatisés de Daech. Un engrenage sans fin, tant que nous seront accros au pétrole...
 
L'Etat d'Urgence, c'est donc bien de sortir du pétrole !
 
Mais alors, puisqu'il y a aussi état d'urgence SANITAIRE et CLIMATIQUE, pourquoi la France ne fait-elle pas la guerre à ce qui, officiellement (cf. Rapport Cafe de la Commission Européenne***), retire la vie à 42 000 personnes par an sur notre territoire français : la pollution aux particules fines ? Elle est due pour une part beaucoup plus importante que prévue à la combustion du diesel et son scandale... ("ja !")****. 42 000 morts par an en France, et aucun hommage national !?
 
A l'heure de la 21ème Conférence Internationale sur le Climat (Cop21), une bonne nouvelle pour la paix sur cette Planète serait d'annoncer collectivement, que nous, Français, nous nous engageons dans la sortie du pétrole (et autres fossiles) grâce aux renouvelables, car il faut s'attaquer aux racines du mal qu'est le pétrole ! Il en va de la sécurité des Français, des Européens, etc.
 
Mais pour cela, il faudrait, par exemple, que les français équipent leur voiture essence***** avec des réservoirs GPL ou autres gaz liquéfiés extraits en Norvège (ou en Russie) dans un premier temps de transition énergétique et pouvant accepter dans un second temps, du biogaz renouvelable (type bioGNV qui alimente déjà les bus de l'agglomération lilloise depuis... 1994 !), voire du gaz de synthèse par méthanation des surplus d'électricité éolienne et solaire photovoltaïque comme le fait Total à Cambrai (59) ou à Prenzlau en Allemagne. Pour le reste, en France, nos lieux de vie et de travail (les bâtiments) étant responsables d'1/4 du problème des émissions de CO2 et des 2/3 des émissions de déchets nucléaires, nous voyons bien que ce sont nous, Citoyens, qui avons la main pour infléchir la plus grande partie de ces pollutions, grâce à nos choix énergétiques ! Allez donc faire un tour sur Enercoop.fr.
 
La conclusion est que la combustion du pétrole augmente l'effet de serre dans l'atmosphère ET l'effet de guerre sur Terre.
 
 
La France émet 8 FOIS TROP de CO2 par habitant
 
La France est loin derrière les meilleurs élèves européens en terme d'émissions annuelles de CO2 (en t/habitant). C'est officiel (sources ONU, AIE, Ministère en charge de l'Ecologie (ou www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/LPS114.pdf) et Rac - France), mais la nucléocratie française (Corps des Ingénieurs des Mines "indéboulonnables" dans les ministères clés...) nie encore la réalité factuelle !
 
Les faits sont pourtant là : les Français émettent beaucoup plus de CO2 par habitant que les Chinois par exemple (8,5 t CO2/an versus 5 t CO2/an en Chine). Il faut dire, que nous importons beaucoup, donc nous polluons beaucoup...
 
Il faudrait aussi que l'on balaie devant notre porte, car en région Pays de la Loire par exemple, nous explosons les compteurs d'émissions de CO2 en produisant notre électricité avec, entre autres, la plus grosse centrale à charbon de France (Cordemais) !
 
EMISSIONS DE CO2/HABITANT DANS LE MONDE EN 2011
 
Source : www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/LPS114.pdf, ONU et AIE
Notons que le Portugal et l'Italie n'ont pas de nucléaire et que l'Espagne l'arrête progressivement... et ces 3 pays sont très en pointe sur les renouvelables ! L'Allemagne arrête aussi le nucléaire (fin pour 2023), diminue constamment ces émissions de CO2 depuis 1990 ("ja, ja !" cliquez ici) et a décuplé la part des renouvelables dans son mix électrique en moins de 15 ans ! l'Allemagne plante aussi à l'heure actuelle 10 fois plus d'arbres (puits à carbone) que la France...
 
 
En France, l'électricité (nucléaire et fossile) est l'énergie la plus chère !
 
L'année 2015 restera l'année historique du basculement du prix des énergies renouvelables définitivement moins chères que les énergies fossiles, et cela, avant même les hausses demandées par EDF du prix de l'électricité nucléaire de +30 % en 2017, voire +50 % en 2020...
 
L'espoir de paix autour de l'accès aux énergies passe aussi par leur prix.
 
Les sources de ce graphique sont celles du Bureau d'Etudes ARKITEKTO (pour les particuliers, entreprises et collectivités) indépendant depuis 15 ans ! Le kWh EPR officiellement à 11 c€ (cf. contrat Hinkley Point) a été rehaussé d'1/3 sur ce graphique pour mieux coller à l'actualité des Nièmes surcoûts et des Nièmes reports de date d'ouverture à Flamanville (50) au delà de 2020 (mais pour 2025, la Loi de Transition Energétique définitivement votée en 2015, impose à EDF-Areva de baisser de 75 % à 50 % la part de l'électricité nucléaire en France, alors faut-il continuer l'EPR...), mais vous pouvez le laisser à 11 c€ - ça ne change rien - pour faire plaisir au Grand Corps... des ingénieurs des mines (transministériel) !
 
Remarquons que depuis l'organisation de la contrebande de pétrole par Daech (Syrie et Irak) qui en vend pour plusieurs millions $/jour (!), et depuis que l'Arabie Saoudite a lancé une véritable guerre économique en jouant sur les stocks de son or noir, désorganisant au passage l'industrie des hydrocarbures non conventionnels en Amérique du Nord (gaz et pétrole de schiste ou de sable bitumineux, etc.), le litre de pétrole est devenu, passagèrement, moins cher que le jus d'orange pourtant issu d'énergie solaire et d'eau de pluie gratuites, et même moins cher que certaines eaux en bouteille !
Mais malgré ce contexte international de pétrole provisoirement pas cher à 0,3 € - soit en moyenne à 3 c€ par kWh pétrole - depuis déjà juillet 2014, comment se fait-il que l'Etat Français nous "vende" toujours le litre d'essence à près de 1,4 € !?
Les taxes n'expliquent pas tout, car à titre de comparaison de coûts d'importations d'énergies fossiles pour l'économie française (balance commerciale), ces dernières représentaient de l'ordre de 20 milliards €/an à l'Etat Français au début des années 2000 et près de 70 milliards € en 2013 (!), un an avant la chute du prix du baril de pétrole revenu au prix des années 2000... D'où, avec un prix à la pompe n'ayant pas retrouvé son niveau des années 2000, une différence de plusieurs dizaines de milliards €/an (!) en positif théoriquement pour la balance commerciale de la France. Mais, c'était sans compter que les raffineries ont été privatisées - avec leurs dizaines de milliards € de bénéfices - par un certain Gouvernement... Balladur (privatisation du pétrolier-raffineur-n° 1 puis n° 2 au CAC40 : Tolal) en 1993 ! 
Alors, à l'heure de la Cop21, l'Etat Français ne pourrait-il pas prélever quelques malheureux milliards € sur les bénéfices des raffineurs (Total et les autres) afin que cet argent de l'énergie retourne au financement des économies d'énergies et des renouvelables, afin de préparer notre avenir proche !?
 
 
L'Europe de l'Energie
 
C'est un scoop pour certains : la France est très loin d'avoir l'électricité la moins chère d'Europe !
 
La Scandinavie est plus compétitive que la France ; grâce à quoi ? Grâce à son électricité d'origine renouvelable évidemment : 30 % pour la Finlande, 45 % pour le Danemark, 58 % pour la Suède, 100 % pour l'Islande et la Norvège !
 
Le graphique ci-dessus se traduit sur la carte ci-dessous via LA COM-PE-TI-TI-VI-TE des entreprises de l'Europe du Nord !!! Et oui, il fallait y penser...
 
 
L'Etat Français via EDF ne favorise pas la compétitivité de ses entreprises (prix du kWh HT sur la carte de gauche) par rapport à l'Europe du Nord.
L'Islande qui a déjà son électricité 100 % d'origine renouvelable est la moins chère d'Europe - CQFD ! - y compris pour les particuliers (prix du kWh TTC sur la carte de droite).
Source : Eurostat
 
 
Le site officiel de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) alerte sur les incidents (et accidents) nucléaires qui se produisent toutes les semaines en France
 
Mais en France, le nuage de l'information énergétique - un Cloud ou une nébuleuse ? - s'arrête généralement aux frontières des médias officiels !
 
A titre d'exemple, voici la capture d'écran sur l'ASN.fr de la semaine dernière (mais rien dans les médias, évidemment) :
 
Sans commentaire...
 
 
En 2016, le nucléaire sur Terre produira moins de 1,5 % de l'énergie consommée = "zéro et des poussières..." (0,... % seulement) de lutte contre l'effet de serre !
 
Ah, le Grand Corps des Ingénieurs des Mines mobilisé depuis si longtemps dans les ministères pour, in fine, un aussi petit résultat, en baisse depuis 2007 avec une accélération de cette baisse depuis la catastrophe de Fukushima en 2011 (-5 %/an, cf. p. 16 du Rapport de Agence Internationale de l'Energie - AIE) !
 
Le nucléaire dans le Monde, c'était 10,9 % de la production d'électricité finale (consommée) en 2012 selon AIE et Observ'ER (p. 6 de l'Inventaire 2013 en collaboration avec EDF), et en 2016 ce sera environ 8,1 % de l'électricité finale vu la tendance à la baisse de la production (augmentation des renouvelables mondiales) ET la tendance à l'augmentation des consommations électriques de +2,5%/an dans le Monde.
 
Attention lors de vos recherches sur Internetl'énergie consommée s'appelle bien "énergie finale" sur les graphiques et non "énergie primaire" qui, elle, inclut les gaspillages à la source de production ! Ce qui veut dire que plus une énergie gaspille à sa source, plus sa part est augmentée artificiellement (énergie primaire non représentative de ce qui est utile à un pays) ! Par exemple, le nucléaire a un rendement de seulement 1/3 et gaspille donc 2/3 de son énergie primaire en rejets principalement de vapeur d'eau pompée dans les cours d'eau en France (55 % du total de l'eau douce consommée en France !)... Pour connaître la part de l'électricité finale sur l'ensemble des énergies finales mondiales, il vous faudra aller sur les pages qui traitent des consommations - toujours finales - comme par exemple sur le dernier Rapport de Agence Internationale de l'Energie - AIE, p. 28 ; on y apprend qu'elle est de 18 %. Ce qui veut dire que les 8,1 % de nucléaire de la partie électrique - qui elle-même représente uniquement 18 % du total de l'énergie consommée dans le Monde - produiront finalement qu'un malheureux 1,5 % de l'énergie nécessaire sur Terre (0,081x18 %), quand les renouvelables représentent déjà 19 %...
 
Dans une situation d'insécurité nucléaire comme ce qu'ont vécu les Japonais en 2011 avec la catastrophe de Fukushima - les poussant à arrêter totalement leur 54 réacteurs nucléaires en un an - ou en cas de guerre, les 8,1 % d'électricité nucléaire dans le Monde pourraient être remplacés assez facilement par uniquement les centrales gaz et biomasse actuelles et celles des années à venir (en hausse de +6 %/an) du mix électrique mondial existant comprenant en 2015 : 41 % de charbon émettant environ 900 g CO2/kWh + 24 % EnR sans CO2 + 21,5 % de gaz à environ 400 g CO2/kWh + 8,5 % de nucléaire à environ 60 g CO2/kWh + 5 % de pétrole à environ 700 g CO2/kWh, soit une moyenne de 495 g CO2/kWh électrique sur Terre (0,41x900 + 0,24x0 + 0,215x400 + 0,085x60 + 0,05x700). En poursuivant la tendance actuelle, sur l'année 2016 nous aurons consommé environ 24 800 milliards de kWh (TéraWatts-heures) électriques et émis 482 g CO2/kWh (en légère baisse grâce à l'augmentation des renouvelables), soit toute de même un triste record planétaire annuel d'environ 11 950 millions de tonnes de CO2 (Mégatonnes de CO2) pour l'électricité (24 800 000 000 000 kWh x 0,000482 t CO2/kWh = 11 954 Mt CO2).
 
Afin de satisfaire l'arrêt de l'électro-nucléaire dans le Monde, si les seules centrales à énergies stocks (gaz et biomasse) étaient mises à contribution (les stocks d'énergie hydraulique des barrages ne pouvant pas être augmentés), votre calculatrice devrait alors vous indiquer que ces nouvelles petites émissions de CO2 de compensation des 8,1 % d'électro-nucléaire (0,081x24 800 = 2 008 TWh nucléaire), dues à un nouveau mix électrique augmenté de 1 673 TWh gaz supplémentaires + 133 TWh biomasse supplémentaires (au prorata de ces 2 énergies actuelles, moins l'autoconsommation nucléaire) seraient alors de : 548 millions de tonnes de CO2/an supplémentaires (1 673 000 000 000 kWh x 0,0004 t CO2/kWh gaz + 0 t CO2 biomasse - 2 008 000 000 000 kWh x 0,00006 t CO2/kWh nucléaire = 548 Mt CO2).
 
En 2016, 548 Mt CO2 supplémentaires au niveau mondial, comparés au 55 000 Mt CO2éq (gaz à effet de serre) prévus (cf. p. 7 du dernier Rapport du Giec), cela nous donne une augmentation inférieure à 0,9... % des émissions de gaz à effet de serre (CO2éq), soit un impact final très, très, marginal sur l'effet de serre mondial. A quelques poussières près, le nucléaire c'est donc zéro lutte contre l'effet de serre !
 
 
Le Bureau d'Etudes ARKITEKTO indépendant depuis 2001, affirme que les 2/3 des réacteurs nucléaires français peuvent être fermés "dès demain matin" sans coupure d'électricité !
 
 
Et oui, vous trouverez ici la mise à jour du Scénario Electrique "Dès Demain ! " (www.arkitekto.net/P2_scenario_electrique.htm) actualisé à l'occasion de 2 conférences tenues lors des Alternatiba 2015, à partir des données officielles d'EDF et de sa filiale RTE (2009-2015).
 
La grande nouveauté par rapport à la 1ère publication du scénario (données officielles 2009-2012) est qu'EDF-Areva vient de libérer sur le réseau électrique européen ce que j'appelle "ses propres otages" que furent les 3/4 du site du Tricastin (26). En effet, depuis sa mise en service, la centrale nucléaire du Tricastin utilisait l'énergie "cannibale" de 3 de ses 4 réacteurs nucléaires pour enrichir l'uranium de l'ensemble des centrales nucléaires françaises. Mais depuis qu'Areva a modifié le procédé industriel d'enrichissement de l'uranium en 2013, par centrifugeuses cette fois - technologie sous brevet étranger ! - les 3 réacteurs libérés sont aussitôt "repartis" à l'export (données RTE comparées 2009-2012 / 2012-2015)...
 
Alors, y aurait-il de l'électricité en trop au Tricastin ? Oui, assurément ! Elle ne sert pas à la région Sud-Est, ni même à la France, puisque cette électricité était autoconsommée avant, in situ, par la centrale nucléaire du Tricastin et les consommations locales n'ont pas augmenté depuis, donc on va exporter la totalité de la production de ces 3 réacteurs nucléaires (environ 3 GigaWatts de puissance) principalement vers l'Italie ou la Suisse. Mais, les Italiens sont comme les Européens ; il ne consomment pas beaucoup d'électricité la nuit, alors on brade à tour de bras, entre 2 h et 5 h du matin toutes les nuits... Quant aux Suisses, ils nous achètent régulièrement cette électricité dont personne ne veut la nuit pour la stocker sous forme d'énergie potentielle dans leurs barrages hydrauliques équipés en Step (Stations de Stockage de l'Energie par Pompage-turbinage) pour parfois nous la revendre ou aux Italiens, quelques heures plus tard, vers 7 h ou 8 h du matin... Malin, il fallait y penser !
 
Mais alors, n'y aurait-il pas UN ENORME MENSONGE à nous faire croire que la fermeture des 2 malheureux réacteurs de Fessenheim (68) serait conditionnée à la mise en service de l'EPR de Flamanville (50) alors que 3 réacteurs au Tricastin produisent en trop !!!?
 
Allez, un peu de sérieux, Mesdames et Messieurs les Ministres en charge de l'Energie, de l'Ecologie, des Finances, etc. Qu'attendez-vous ? Un Fukushima à Fessenheim située sur la fameuse faille sismique qui a ravagé, dans le passé, la ville de Bâle (Suisse) à seulement 30 km des réacteurs ?
 
Attention, la mise à l'arrêt d'une centrale nucléaire, ne veut pas dire licenciements de masse. En effet, il faudra employer encore durant de nombreuses années du personnel pour faire fonctionner le refroidissement des coeurs des réacteurs, puis surveiller le refroidissement des combustibles usagers dans les "piscines" des centrales, et surtout démanteler, comme à Brennilis (29) en Bretagne, depuis 1985...   
 
www.arkitekto.net/P2_scenario_electrique.htm
 
 
 
Les déchets nucléaires n'aiment pas l'eau
 
Après l'incendie du site d'enfouissement des déchets nucléaires de Wipp au Nouveau Mexique (USA) en 2014 - site high tech où est intervenu Areva -, et après le bourbier de déchets radioactifs dans l'ancienne mine de sel de Asse (Allemagne) qui prend l'eau, voici ce qui s'est produit au Nevada (USA) en octobre 2015 après les terribles inondations de la fin de l'été dans le désert de Mojave où furent enfouis des déchets nucléaires : un geyser atomique !
 
A Bure en Champagne, c'est directement de l'eau chaude (géothermie du type de celle de Nancy, proche)
que l'on trouve sous le "futur" site d'enfouissement des déchets nucléaires...
Nous sommes prévenus.
 
 
L’Allemagne renonce à généraliser les compteurs communicants de type Linky (Enedis - ex-ErDF)
 
Le site du Moniteur se fait l'écho de cette nouvelle fraîche : http://www.lemoniteur.fr/article/l-allemagne-renonce-a-la-generalisation-du-compteur-intelligent-27503537.
 
Il n'y aura donc quasiment pas de compteurs communicants installés en Allemagne puisque la très grande majorité des foyers allemands consomment moins de 6 000 kWh/an. Avec une consommation moyenne de 3 500 kWh/an par foyer (largement inférieure aux foyers français qui, même pour les plus économes d'entre eux et sous un climat moins froid qu'outre Rhin, sont à plus de 4 000 kWh/an en moyenne), ceci explique au passage que les Allemands économes paient leur facture d'électricité moins chère qu'en France. On le savait déjà pour les entreprises allemandes compétitives (cf. carte de gauche ci-dessus).
 
 
La Loi de Transition Energétique, c'est maintenant... définitivement adopté !
 
 : -1/3 de nucléaire = 50 % de l'électricité (vs 75 % en 2015)
 
: -40 % d'émissions de GES (/ 1990), +30 % d'efficacité énergétique = -20 % énergie finale (/ 2012), 32 % d'énergies finales d'origines renouvelables (dont 40 % d'électricité EnR + 38 % chaleur EnR + 15 % agrocarburants + 10 % biogaz)
 
: -75 % d'émissions de GES = / facteur 4 (/ 1990), +50 % d'efficacité énergétique = / facteur 2 (/ 2012), tous bâtiments existants rénovés BBC
 
 
L'un des sens utile...
 
Après avoir visionné le dernier reportage Attention risques majeurs de la chaîne parlementaire Public Sénat, vous vous autoriserez à réaliser que la France n'a jamais été aussi proche d'une défaillance humaine majeure sur un site nucléaire français. L'expression "erreur humaine" sur des réacteurs nucléaires ayant surchauffé durant plus de 30 ans a-t-elle encore un sens ? Dans un autre domaine de sécurité (aéronautique par exemple), il serait inhumain de faire porter la responsabilité d'un crash, sur des ouvriers en charge de réacteurs (d'avions) de plus de 20 ans... Alors, pourquoi imposer aux ouvriers sous-traitants "nomades du nucléaire"****** de telles souffrances morales face à des situations manifestes de non sécurité sur des réacteurs nucléaires irradiés depuis de plus de 30 ans, voire bientôt 40 ans (comme à Fessenheim) !?
 
Dernièrement, sur un salon professionnel, après avoir écouté longuement le témoignage d'un sous-traitant du nucléaire en "col blanc" - intervenant partout sur les sites français - critiquer très sévèrement l'état de sécurité des cuves fissurées de certains réacteurs nucléaires... suisses et belges, j'ai réalisé à quel point les aveux des sous-traitants du nucléaire nous ouvraient les yeux sur la situation d'urgence atomique en... Suisse et en Belgique. A mes connaissances habitant ces pays voisins, et qui reçoivent aussi ACTU ENERGIE - comme plus de 9 000 personnes maintenant -, je vous dis : bon courage, tenez bon, les renouvelables sont là pour vous aider !
 
Je réalise alors aussi, qu'en France, il nous est urgent et vital de trouver le double de ce professionnel en col blanc rencontré sur ce salon, mais cette fois.... travaillant de l'autre côté de la frontière pour avoir enfin une information indépendante sur l'état de l'insécurité nucléaire, côté français ! Evidemment, les aveux de nos amis suisses et belges seraient du même fût (tonneau) nucléaire ! Mais en France, l'information nucléaire, c'est comme le nuage de Tchernobyl... 
 
En fait, la fin de l'aventure électro-nucléaire française est en train de s'accélérer, sous nos yeux, par la simple folie des grandeurs des EPR d'Areva-EDF - en quasi faillite - incapable de rivaliser avec un prix du kiloWatt-heure renouvelable définitivement moins cher que le nucléaire et autres fossiles (cf. ci-dessus). Mais d'une autre manière, la fin de l'aventure électro-nucléaire peut intervenir aussi subitement en France*******, demain matin ou dans moins de 15 ans, vu les statistiques des accidents nucléaires majeurs survenus aux USA, en ex-URSS et au Japon...
 
Pour ceux qui doutent encore des conséquences du Nuage de Tchernobyl en 1986 en France - nucléosceptiques et autres négationnistes de l'atome -, sachez que le médicament Levothyrox (vs problèmes de thyroïde) est désormais le 3ème médicament sur ordonnance le plus vendu dans l'Hexagone !, soit 34 millions de boîtes de médicaments à base de lévothyroxine vendues en France tous les ans...
 
Pour toutes ces raisons, ouvrez les yeux, car je préfère vous rappeler que votre habitation n'est pas assurée contre, ne serait-ce que les retombées d'un nuage radioactif qui rendrait inhabitable votre belle région. Relisez les petites lignes de vos contrats d'assurance du type "à l'exclusion des conséquences de tous phénomènes de radioactivité...". Vous n'êtes pas assurés !
 
Et puisque nos yeux ne nous servent plus comme l'un des sens... les plus utiles - pour la relecture de nos pseudo-assurances - nous aurons peut-être l'occasion (malheureusement) de les utiliser pour pleurer... mais ce sera trop tard !
 
Allez, courage, le soleil peut vous éclairer... si vous le souhaitez !
 
 
Solaires salutations
 

SH
  
* Le Persan étant une langue (en Iran, entres autres), l'Arabe une autre langue (en Irak, entres autres), le Turc encore une autre... ne confondons pas ces différentes cultures. Les tensions historiques entre musulmans Sunnites et Chiites, entre Iraniens et Irakiens (et leurs alliés), etc. sont évidemment exacerbées par la présence de pétrole sur leur territoire. Pétrole, qui n'a donc jamais été la propriété des Français, rappelons-le !
** Le scénario 2050 de l'Ademe prévoit une électricité 100 % d'origine renouvelable en France.
*** Chaque hausse de 10 microgrammes de particules fines dites PM2,5 par mètre cube d'air (µg/m3) entraînent une augmentation de 6 % du risque de mortalité due à des maladies chroniques.
**** Mais aussi dues aux émissions des quelques centrales au charbon en France, comme en région Pays de la Loire où l'électricité est une des plus émettrices de particules fines et de CO2 de l'Union Européenne avec la plus grosse centrale au charbon de France, à Cordemais (44).
***** Les véhicules diesel seront, de toute façon, à moyen ou long terme, interdits dans certaines villes.
****** Les ouvriers du nucléaire sont à environ 80 % en sous-traitance chez EDF. Et ce sont eux qui tirent de plus en plus la sonnette d'alarme... nucléaire !  
******* Le Japon a connu la fin de sa triste aventure nucléaire en 2011 avec la fermeture en urgence de la quasi-totalité de ses 54 réacteurs nucléaires suite à la catastrophe provoquée par l'inondation de la centrale nucléaire de Fukushima.



  
Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !


************************************
ACTU ENERGIE N° 10
 
Le 3 février 2013
 
 
Et la guerre Areva... ?
 
Rappels historiques et géographiques
 
Au commencement, il y eut les "otages Areva" (mines d'uranium) au Niger par des "groupes terroristes"...
Avant, et depuis que la France (Areva, ex-Cogéma) exploite l'uranium au Niger (électricité nucléaire d'origine 100 % importée), ce fut les Touareg du Niger qui découvrirent les pollutions de leur Terre-eau-air*, avec terreur...
Puis, début 2013, la France envoie son armée au Nord Mali (pays voisin du Niger) et autour des... mines d'uranium du Niger** (200 km seulement du Mali)...
Qu'en sera-t-il de cette malheureuse géostratégie mondiale en 2014, 2015, etc.
 
Zoom sur carte Google
 
Quand on vous disait que le "vrai coût" du kiloWatt-heure (kWh) nucléaire "français" ne serait jamais connu...
 
Une chose est sûre : de manière cachée, le kWh de l'électricité nucléaire explose en France depuis quelques mois, mais comme par magie c'est le contribuable que vous êtes qui paie une partie de la facture du consommateur EDF que vous êtes ou non
 
 
Que de fossiles chers ! Que fossiles faire ?

Pouvoir d'achat ? "Compétitivité" ? "Redressement productif" de la France ?
Pourquoi attendre que l'électricité soit à 20 c€/kWh (ou l'essence à 2 €/l), pour agir ?
Ouvrez les yeux ; surveillez vos factures ; relisez vos assurances ("à l'exclusion des conséquences de tous phénomènes de radioactivité..." !)...

LES RENOUVELABLES, ELLES, ASSURENT :

- votre indépendance énergétique
- la qualité de vie de vos futurs petits-enfants...

Les kiloWatts-heures (kWh) du solaire photovoltaïque, de l'éolien, de l'hydraulique et du bois énergie sont, même sans subventiondéfinitivement jusqu'à 3 FOIS MOINS CHERS que les énergies fossiles !

Un EPR de 1,6 GigaWatt devait produire officiellement 1 kWh à 0,07 ou 0,09 € (Rapport Cour des Comptes, p. 384). Mais, fin 2012, on apprend que ce kWh sera bien plus cher, à 11 c€, car le coût de ce 4ème EPR (en France, après celui en Finlande et les 2 en Chine) est finalement plus de 3 fois plus cher que le prix de départ : près de 10 milliards € !
 
Une éolienne de 3 MégaWatts de puissance (déjà 7,2 GigaWatts d'éolien en France), de 5 millions €, produisant durant 2 000 h équiv./an (coût-temps de maintenance déduit) et durant 15 ans garantis (durée de vie >20 ans), c'est 1,7 €/Watt (5/3) = 30 000 h de production (2 000x15) = 1,7 € les 30 kWh (30 000 Wh) = 1 kWh pour moins de 0,06 € (1,7/30) !
 
Le kWh éolien en France, compétitif même sans aides : entre 4 et 6 c€ !
 
Donc, la France devrait développer très largement des parcs éoliens publics qui, en fonctionnant 20 ans cette fois et en produisant local, coûteraient 4 c€/kWh (1,7 €/40 000 Wh), soit le kiloWatt-heure 2 à 3 fois moins cher que le nucléaire, pour les consommateurs et contribuables français... Qu'attend la France ? Une catastrophe à Flamanbyl ? à Fukuchinon ? à Fukussenheim ? etc.
 
On sait aussi que depuis début 2013, le kWh produit par le solaire photovoltaïque est passé sous 0,13 €, même sans subvention à l'installation ni à l'achat de l'électricité. Comme l'éolien, le solaire photovoltaïque est devenu COM-PE-TI-TIF (et toujours recyclable évidemment et recyclé) ! Un beau cadeau de début d'année pour notre Planète...
 
 
Depuis 2012, fin du mythe de l'intermittence des renouvelables en France !
 
1 % d'électricité solaire, certes fluctuante mais prévisible et répartie***...
3 % d'électricité éolienne, certes fluctuante mais prévisible et répartie...
9 % d'électricité hydraulique en stock et à la demande...
 
Les énergies renouvelables ont l'avenir devant elles !
 
 
 
Consommation électrique très fluctuante en France (moyenne annuelle à gauche et exemple hebdomadaire à droite). Source : RTE*** (2013)
  
En France, c'est principalement l'hydraulique (renouvelable) qui permet de répondre à la fluctuation de la demande quotidienne. En 2013, la production nucléaire linéaire (même puissance le jour et la nuit) ne sera toujours pas adaptée à la consommation nationale quotidienne (cyclique)...

Toutes les nuits (de 3 h à 6 h du matin en moyenne), la France est obligée d'exporter (kWh à prix "bradé" vers nopays voisins) et d'utiliser pour ses Stations de Stockage de l'Energie par Pompage-turbinage (Step hydrauliques : 4 GigaWatts
) son électricité non modulable (nucléaire) si elle ne veut pas que celle-ci dépasse la demande électrique faible la nuit (courbe globale des consommations). Nous risquons un effondrement de notre réseau électrique toutes les nuits à cause de la surcapacité nucléaire en France !
 
 
"L'équation du nénuphar" du photovoltaïque
 
On ne peut pas dire que le photovoltaïque émet du CO2 à la fabrication. Démonstration
 
Imaginez le 1er hectare de capteurs solaires photovoltaïques en France ou ailleurs, il y a environ 30 ans (fin des années 1970, 500 familles équipées de 20 m² par exemple). Au bout de 3 ans****, cette 1ère génération de panneaux photovoltaïques a remboursé son énergie grise fossile et ses émissions de CO2 liées. Après ces premières années (prenons 1980 comme année de référence), il n'est plus question d'énergie fossile mais bien d'énergie propre sans CO2, "auto-produite" directement à partir de la 1ère génération de surface photovoltaïque. La démonstration est aussi valable pour un pays comme la Chine ; 1 m² de photovoltaïque produit bien en 3 ans l'énergie nécessaire pour fabriquer un m² photovoltaïque supplémentaire, quel que soit le pays de fabrication.
 
Tous les 3 ans. Cela veut dire que 3 ans après 1980, en 1983 donc, le 1er hectare (ha) de capteurs photovoltaïques a produit l'énergie (toujours sans émission de CO2) nécessaire à la fabrication d'1 ha supplémentaire de panneaux photovoltaïques, portant cette nouvelle surface à 2 ha. En 1986, cette surface a généré à son tour 2 autres ha (4 ha au total). En 1989, la surface totale a pu passer à 8 ha. En 1992, à 16 ha. Etc. D'où l'expression "équation du nénuphar". Tous les 3 ans, la surface a donc pu doubler, toujours sans émission de CO2...
 
Toutes les générations suivantes (jusqu'aux 2 GigaWatts actuels) ont donc pu être générées par cette unique "surface-mère" d'1 ha sans dette en énergie ni en CO2 (en "puisant" le silicium dans le sable-silice du sol).
 
Si l'on considère que les capteurs photovoltaïques ont une durée de vie de 30 ans (en réalité plus), la première génération d'une surface de 1 ha a donc produit en France en 2010 l'énergie nécessaire à la fabrication de plus de 1 000 fois (2^(30 ans/3)) cette surface d'origine, soit 10 millions de , encore une fois, sans émission de CO2...
 
Certes, il y a la perte de rendement des cellules photovoltaïques des panneaux (environ -8après 20 ans) et le recyclage (énergie grise largement inférieure à celle de la fabrication), mais in finenous pouvons donc dire que l'ensemble des panneaux photovoltaïques installés en France depuis plus de 30 ans ont émis zéro CO2, même s'ils ont été fabriqués en Chine par exemple, car la démonstration est la même : 1 m² de photovoltaïque chinois fabriqué une 1ère fois avec un peu d'énergie fossile, auto-générera aussi ensuite en 30 ans l'énergie sans CO2 nécessaire à la fabrication de plus de 1 000 fois plus de m² de captage solaire. CQFD

Conclusion : le photovoltaïque, matériau à énergie positive, se débrouille donc tout seul, comme une grande énergie, et n'a quasiment plus besoin des fossiles (combustibles carbonés) ou fissiles (combustibles et déchets manipulés via des combustibles carbonés) pour se développer.

In fine : zéro CO2 pour le photovoltaïque (y compris chinois). Qui dit mieux ?
 
Une surface photovoltaïque de 1 ha en 1980 a produit l'énergie grise d'une surface 1 000 fois plus grande en 2010.
 
Pour finir, tout comme l'histoire de "l'équation du nénuphar" dont ce dernier doublerait sa surface sur un étang tous les 3 ans et mettrait 30 ans pour couvrir la moitié de cet étang, combien de temps lui faudrait-il pour couvrir l'autre moitié restante ? La réponse est évidente : 3 ans seulement. C'est-à-dire que si nous avions en 2010, 10 millions de m² de panneaux photovoltaïques ayant théoriquement servi uniquement à la production de l'énergie nécessaire à la fabrication de l'ensemble du parc solaire photovoltaïque national (sans production sur le réseau électrique), il faudrait donc seulement 3 ans supplémentaires (2013) pour doubler cette production.
 
En 2013, nous avons donc maintenant en France un parc photovoltaïque de production sur le réseau électrique d'environ 1 GigaWatt (GW) de puissance + 1 GW pouvant servir en seulement 3 ans à rembourser la dette énergétique du renouvellement complet du parc photovoltaïque, et tous les 3 ans plus tard à doubler la puissance du parc. Bientôt 2 GW, 4 GW, 8 GW, 16 GW, 32 GW*** solaires ? Qui l'eut cru il y a 30 ans en France ?
 
Le tout, avec zéro émission de CO2.
 
Remarque : cette démonstration est aussi valable pour l'éolien avec un Temps de Retour Energétique (énergie grise) <6 mois. Tous les 6 mois, une éolienne produit donc l'énergie nécessaire à la fabrication d'une éolienne supplémentaire.
 
 
L'Allemagne Fournisseur Officiel de la France en... électricité, depuis plus de 8 ans !
 
ACHAT-VENTE D'ELECTRICITE EN FRANCE EN 2012 (TWh)
 
Depuis 2005, la France importe très majoritairement de l'électricité d'Allemagne. Source : RTE
 
 
La transition électrique est déjà en place en France, mais personne n'en parle...
 
Passer la part du nucléaire de 75 % à 50 % IMMEDIATEMENT C'EST DONC POSSIBLE. Je dirais même, C'EST MAINTENANT !
 
C'est même le contrat d'origine : 30 ans de durée de vie nucléaire. Et pas un jour de plus ! L'ultime-atome en quelque sorte...
 
Pour Fessenheim et pour les 24 autres réacteurs nucléaires qui ont déjà dépassé les 30 ans en France, la population aimerait que la petite ligne de tous contrats d'assurances "à l'exclusion des conséquences de tous phénomènes de radioactivité..." ne se réalise jamais !
 
La carte suivante parle d'elle-même : 29 GigaWatts autres que nucléaire (57 GW) sont déjà installés en France...
Comme toute transition, ce n'est pas l'idéal, mais une (R)EVOLUTION énergétique passe forcément par une TRANSITION, non ?  
 
 
Les installations Cycle Combiné Gaz (CCG) ont des rendements 2 fois meilleurs que les centrales nucléaires qui gaspillent les 2/3 de leur énergie primaire (en utilisant au passage plus de 50 % de toute l'eau consommée en France !). Les CCG peuvent être alimentées en biogaz (CH4 renouvelable) sans les modifier. A moyen terme, les 100 % renouvelables sont donc possibles en France.
 
Retrouvez la vidéo et le dossier format PDF du Scénario Electrique "Dès demain !" ici : se libérer dès demain matin des vieux réacteurs nucléaires ayant surchauffé durant plus de 30 ans (clic droit > Enregistrer).
 
 
Les éoliennes dépolluent l'atmosphère

Lorsque des éoliennes remplacent le charbon ou le nucléaire, elle dépolluent !

1 éolienne de 3,6 MégaWatts (3 600 kW) produit 1 kWh/seconde (3 600 secondes/h). C'est donc, au minimum, 60 g CO2 et 300 mg de déchets nucléaires évités par seconde, et par éolienne !

 
Un cadastre solaire dans toutes les villes de France ?
 
La Ville de Paris (75), s'y est collée. Bientôt disponible pour le public.
 
 
L'équivalent d'1/3 du gaz consommé dans l'UE brûlé tous les ans par... les torchères pétrolières !
 
Au moins 130 milliards de mètres-cubes seraient brûlés tous les ans par torchage pétrolier sur Terre. 130 km3 d'énergie fossile gaspillés. 130 cubes d'1 kilomètre de côté ! Le chiffre est vertigineux. L'Homme avec un grand H, comme Honteux...
 
Nos petits-enfants nous accuseront, c'est certain. 
 
 
Un "paysage" pétrolier sur une surface grande comme la moitié de la France ! Des puits de pétrole tous les kilomètres, à perte de vue. Source : Google Earth
 
Les Français parlent beaucoup de leur paysage lorsqu'il s'agit d'énergie...
Mais ils sont beaucoup moins bavards lorsqu'il s'agit d'importer du pétrole ou du gaz de Russie ou d'ailleurs.
 
 
Solaires salutations
 

SH
 
* Criirad : http://www.criirad.org/actualites/dossiers2005/niger/somniger.html
** Terraéco : http://www.terraeco.net/Mines-d-uranium-au-Niger-La-France,47972.html
*** Autre exemple, en Allemagne : http://www.sma.de/unternehmen/pv-leistung-in-deutschland.html
**** Energie grise du solaire photovoltaïque : http://www.photovoltaique.info/IMG/pdf/PV_Fab_Envt_final_26082009.pdf



Haut de page



  
Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !

************************************************
ACTU ENERGIE N° 9
 
Le 19 avril 2012 
 

Sécheresse : la production d'électricité en France consomme plus de 55 % de l'eau nationale !
 
Heureusement, le maïs français est rarement irrigué avec des pompes électriques !... Donc, en agriculture, pas de scandale au niveau de la consommation électr-eau, même en pleine sécheresse... Le scandale vient du refroidissement des centrales électriques en France (entre 1 et 2 m3 d'eau/seconde*, perdus, pour chaque réacteur nucléaire ou thermique). Au total : 18 milliards de m³ consommés par an** !

 
Total, BP, Tepco, etc. : les hyper-puissances énergétiques aboutissent aux hyper-crises
 
Enorme plateforme gazière de Total qui risque d'exploser en mer du Nord... Gigantesque marée noire de la plateforme pétrolière de BP dans le Golfe du Mexique en 2010... Trois réacteurs nucléaires éventrés à Fukushima en 2011, le Nord du Japon et son océan contaminés à vie... La conclusion est que les hyper-puissances créent des hyper-crises ingérables : "des semaines", nous dit-on, pour venir à bout de la plateforme gazière de Total, des mois pour le forage pétrolier marin du Golfe du Mexique, des millénaires... pour se "débarrasser" des retombées radioactives dont celles du Mox (plutonium) français de Fukushima...
 
Rappelons qu'il faut seulement quelques secondes pour arrêter une ou deux éoliennes, ici ou là, dans les parcs éoliens français (comme souvent, pour "laisser passer" le courant électro-nucléaire qui "ne peut", lui, être modulé !). Et même, les parcs éoliens marins de la puissance de plusieurs réacteurs nucléaires (2 GigaWatts d'éolien marin en 2015 en France voire 6 GW en 2020, ou déjà en place en Angleterre et au Danemark), pourront être arrêtés en quelques minutes. Avec les énergies renouvelables locales, pas de risques, donc.

 
Vous avez peur des avions ayant plus de 20 ans de vol... ? Et des réacteurs nucléaires ayant surchauffé durant 40 ans, vous en pensez quoi !?  
Voulez-vous de cet avenir ir-radieux ?  
La tranche n° 2 de la centrale charbon du Havre (76) qui date de 1969, a en partie brûlé le 30 Janvier 2012 et il n'y a pas que les vieilles centrales charbon qui peuvent brûler. En effet, le 5 avril 2012, c'est le réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Penly (76) qui a subi 2 départs de feu affectant le système de refroidissement et produisant une fuite d'eau radioactive (selon EDF). Cette centrale nucléaire a plus de 20 ans. Celle de Fessenheim, sur une zone sismique et inondable car sous le niveau du Grand Canal d'Alsace, a plus de 30 ans ! L'âge maximal des centrales nucléaires est justement de 30 ans... Il y a en France actuellement 24 réacteurs nucléaires de plus de 30 ans... Il serait donc temps de prévoir la transition électrique en France, non ?
 
Personnellement, je ne fais pas confiance aux compagnies aériennes dont les avions ont plus de 20 ans (extrêmement rares, heureusement). La folie est donc de faire croire aux Français qu'une centrale nucléaire de plus de 30 ans pourrait encore surchauffer durant 10 ans sans risques. Ceci se traduira INÉVITABLEMENT ET STATISTIQUEMENT par une CATASTROPHE NUCLÉAIRE EN FRANCE, et vos belles régions seront inhabitables pour des siècles... si rien n'est fait pour stopper cette folie ! Mobilisez-vous.
 
Heureusement que le nucléaire n'est pas indispensable en France ("seulement" 15 % de l'énergie consommée). Il est donc urgent et possible de prévoir l'arrêt immédiat des réacteurs nucléaires de plus de 30 ans en France. Une démonstration mathématique vous est proposée ci-dessous. Elle fait référence à la lettre ACTU ENERGIE N° 7 (§ Comme les Allemands, les Français peuvent-ils "sortir du nucléaire le plus tôt possible" (A. Merkel) ?) envoyée le 11 mai 2011 à près de 5 000 personnes, dont des experts en énergétique, tous les députés, tous les sénateurs, etc. N'ayant reçu aucune critique négative de ces personnes, j'ai donc approfondi ce scénario basé sur les données électriques officielles d'EDF et de sa filiale RTE responsable du transport de l'électricité et donc du chiffrage électrique en France.

  En France, 37 REACTEURS NUCLEAIRES SUR 58 peuvent être ARRETES DES DEMAIN MATIN, sans coupure d'électricité. Comment est-ce possible ?
 
La démonstration mathématique d'un Scénario Electrique "Dès Demain !" est disponible sur :

 
Procédure de réduction des 2/3 des réacteurs nucléaires de manière automatique, puis d'arrêt total des réacteurs en 8 ans, sans importation d'électricité et sans augmentation les émissions de CO2 évidemment
(25 diapos au format PDF : cliquez ici)
 
Les 3 cartes ci-dessous permettent de comprendre que les puissances existantes de productions électriques en France par les centrales à flamme, les barrages hydrauliques et les énergies renouvelables (64,4 GigaWatts), sont bien comparables à la puissance de production électrique nucléaire en France (48,8 GigaWatts si on retire l'autoconsommation et les exportations évidemment puisqu'elles ne servent pas à la France), et surtout sont disponibles dès aujourd'hui sur le territoire français et donc mobilisables pour "se libérer dès demain matin des vieux réacteurs nucléaires ayant surchauffé durant plus de 30 ans"... sans coupure d'électricité car le réseau électrique peut passer d'une source à l'autre automatiquement en quelques minutes. D'ailleurs, le 5 avril 2012, suite à l'arrêt d'un réacteur nucléaire pour cause d'incendie à Penly (76), et à un autre arrêt de réacteur nucléaire à St-Laurent des Eaux (41) lors d'un "incident" le même jour, et à l'arrêt d'une quinzaine de réacteurs nucléaires en France pour maintenance (moyenne annuelle : fonctionnement durant "seulement" 6 700 h/an en moyenne)... la France a bien pu faire face à ce manque d'environ 1/3 d'électricité nucléaire, sans coupure d'électricité, non ? Quand on veut, on peut... Alors, puisqu'il est possible de se passer de manière immédiate et permanente des vieux réacteurs nucléaires de plus de 30 ans, pourquoi ne pas le faire ? Pour une question de profits financiers ? C'est injustifiable... Les scandales de l'amiante, de la vache folle, du sang contaminé, etc. ne semblent pas avoir servi de leçon, malheureusement...
 
Les puissances électriques disponibles dès aujourd'hui sont sur les 3 cartes ci-dessous, en GigaWatts (milliards de kiloWatts) :
 
 
 


Pourquoi les Japonais ont-ils arrêté la totalité de leurs 54 réacteurs nucléaires en 1 an ?

La question est bien Pourquoi ?
 
La réponse au Comment ? est l'application d'une procédure pragmatique proche de celle ci-dessus (démonstration mathématique) que nous devons exiger de la France si nous voulons continuer à y vivre.
 
Dans le Nord du Japon, la vie est invivable depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima. Le reste des Japonais ne voulant pas subir les radiations à perpétuité (contamination radioactive permanente des sols) de la zone de Fukushima, a décidé de se mobiliser pour imposer à leurs élus locaux l'arrêt des réacteurs nucléaires. Début mai 2012, la totalité des réacteurs nucléaires du Japon seront arrêtés. L'arrêt ne voulant pas dire la fermeture des centrales nucléaires, l'emploi sur place est majoritairement maintenu (suivi du refroidissement des réacteurs nucléaires, gestion des combustibles irradiés, puis probablement chantiers d'au moins 20 ans de déconstruction des centrales).
 

Zones contaminées par la radioactivité au Nord du Japon. Source : Ministère Japonais en charge de la Science et de la Technologie

2/3 des Français habitent à moins de 75 km d'une centrale nucléaire. Que se passerait-il si un accident nucléaire survenait (les 2 incendies inexpliqués à la centrale nucléaire de Penly le 5 avril 2012 touchant le système de refroidissement du réacteur n° 2 ont été maîtrisés cette fois, mais la prochaine fois... ?). La réponse est que nous serions dans la situation des habitants de Fukushima, c'est à dire que les débits de dose radioactive (en microSieverts/heure) reçus par nos corps seraient équivalents à 2 radiographies par jour*** ! Et même jusqu'à l'équivalent de 1 radiographie par heure (près de 9 000 radiographies/an !!) pour ceux qui vivent encore dans la zone entre 20 et 30 km de la catastrophe nucléaire. Ces doses correspondent à la radioactivité retombée sur les sols pour des siècles et à celle encore dans l'air. Il faut ajouter à ces radiations, la contamination par les aliments et l'eau qui s'étend largement au-delà de Tokyo. Les particules radioactives, invisibles, dites "brûlantes", car capables de casser les molécules d'ADN (la vie) de nos cellules, s'accumulent de plus en plus dans la chaîne alimentaire japonaise... La pollution est dramatique et s'installe pour des siècles.
 

Solaires salutations
 
 
SH
 
* M. Gaillard et E. Emptaz, Les dossiers du Canard Enchaîné : nucléaire, c'est par où la sortie ? Le grand débat après Fukushima, 2011
** B. Peuportier Dr. et Chargé de Recherche au Centre d'Energétique de l'Ecole des Mines de Paris, Eco-conception des bâtiments, bâtir en préservant l'environnement, 2003

*** http://www.irsn.fr/FR/professionnels_sante/faq/Pages/faq_medecine_nucleaire.aspx et http://www.irsn.fr/FR/professionnels_sante/faq/Pages/faq_radiologie_dentaire.aspx : 1 radio du thorax = 20 à 100 microSieverts et 1 radio de la mâchoire = 4 à 30 microSv



Haut de page



  
Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !
 
************************************************
ACTU ENERGIE N° 8
 
Le 28 novembre 2011
 

Le déclin nucléaire : seuls 10 réacteurs encore en activité au Japon sur 54 avant Fukushima
 
Pourquoi la France ne pourrait-elle par faire mieux en 5 ans que le Japon en 8 mois ? Ceci correspondrait à stopper 24 % du parc nucléaire français (80 % des 30 % d'électricité nucléaire au Japon) en 5 ans, quand les japonais l'ont fait en moins de 8 mois...
Quels seront les élus qui auront l'honnêteté de dire que les centrales nucléaires étaient prévues pour ne pas dépasser 30 ans ? Avec son béton et son acier ayant subi déjà 34 ans de radiations intenses, la centrale de Fessenheim décline inexorablement... et personne ne voudrait s'occuper de sa fin de vie, alors qu'elle est sur une des plus actives failles sismiques de France !
 
Il n'est pas ici question de politique mais de bon sens pour la sécurité des populations.
  

L'avenir nucléaire : la filière du démantèlement pour maintenir l'emploi durant 30 ans
 
Cette année, la France aura importé plus de 70 milliards € de pétrole, de gaz, de charbon et d’uranium car elle est 100 % dépendante pour ces 4 énergies fossiles. Ce sont l'éolien, le solaire, la biomasse et l'hydraulique qui nous permettent l'indépendance énergétique ! 100 % non délocalisable...
 
Alors, si à terme, les renouvelables remplacent le nucléaire et autres énergies fossiles, que faire des 100 000 emplois du nucléaire ? Et bien, les immenses chantiers de démantèlement des vieilles centrales nucléaires françaises pourraient maintenir ces emplois jusqu'aux départs en retraite des employés.
 
Quant aux énergies renouvelables, elles pourraient, comme en Allemagne, ajouter à terme au moins 300 000 emplois* dans le secteur de l'énergie. Ce nombre d'emplois peut même être doublé grâce à l'efficacité énergétique (isolation des bâtiments, systèmes de chauffage performants, etc.).
  

L'explosion de matières irradiées dans un four de l'usine nucléaire de Marcoule (26) : les doses dépassaient de 500 fois les autorisations !
 
Rappelez-vous le 12 septembre 2011. Les rares journalistes qui sont allés enquêter en Espagne (pays d'origine de l'ouvrier tué par l'explosion) ont rapporté que cet ouvrier fut enterré dans un cercueil anti-radiations (http://www.20minutes.fr/ledirect/795778/accident-nucleaire-marcoule-fondeur-enterre-cerceuil-antiradioactif). Et pour cause ! Les ouvriers fondaient, à leur insu, des matières 500 fois plus radioactives qu'autorisées ! Mais officiellement aucune fuite (radioactive ou médiatique ?) n'a eu lieu...
 

Le nucléaire va coûter au moins 258 milliards € de plus aux consommateurs-contribuables français
 
J'écrivais déjà en 2007 dans ACTU ENERGIE N° 2 : "le coût du futur démantèlement des 58 réacteurs nucléaires français atteindra 258 milliards € sans même prendre en compte le coût du démantèlement des usines géantes de la Hague, Tricastin, Marcoule, Cadarache et Superphénix, ni celui de la gestion des déchets nucléaires durant des siècles. [...] Quand et comment le gouvernement va-t-il nous annoncer cela ? " C'est chose faite ! N. Sarkozy prépare les esprits en annonçant 40 % d'augmentation du prix de l'électricité dans l'avenir... Et ce ne seront pas les renouvelables qui provoqueront cette hausse mais bien le déclin du nucléaire qui n'a jamais été anticipé sérieusement !
  

Les kWh électriques de l'éolien sont 2 fois moins chers que les kWh des réacteurs nucléaires EPR
 
L'EPR de Flamanville (50) fournira officiellement 1 kWh à 0,08 € TTC contre 0,04 € TTC/kWh pour l'éolien (4,5 millions € l'éolienne de 3 MW produisant 2200 h/an pendant 20 ans).

En période de crise, l'Etat serait suicidaire d'investir dans des EPR plutôt que dans l'éolien qui, sans subvention en recherche et construction, produit donc des kWh électriques 2 fois moins chers que le nucléaire. L'écart est encore bien plus avantageux pour l'éolien et donc pour les consommateurs-contribuables français puisque, en réalité, l'industrie nucléaire n'est pas assurée contre les conséquences nationales d'une catastrophe de type Fukushima (non refroidissement des réacteurs nucléaires en cas d'inondation ou de sécheresse, explosion des réacteurs et contamination du pays pour 100 000 ans...). Si l'industrie nucléaire était assurée contre ce type d'accident majeur, personne ne pourrait acheter cette électricité tellement son coût serait cher...
  

La France pourrait ne plus avoir assez d'électricité cet hiver
 
Cette année, les Allemands ont eu l'intelligence politique unanime (partis politiques de droite + de gauche + écologistes) de programmer sur 10 ans la fermeture de leurs vieilles centrales nucléaires. Ils garderont donc leur électricité pour eux cet hiver et arrêteront probablement de nous exporter 3 fois plus d'électricité que ce que nous leur vendons, soit pour la France : une dizaine ou une douzaine de milliards de kWh comme en 2010, 2009, etc., en moins !

ACHAT-VENTE D'ELECTRICITE EN FRANCE EN 2009 (TWh)



Depuis 2005, la France importe plus d'électricité d'Allemagne qu'elle n'en exporte vers l'Allemagne (19,2 TWh contre seulement 7,2 TWh d'exportation depuis la France en 2009). Source : RTE
  

L'arrivée des compteurs électriques dits "intelligents" dans les foyers français

Les futurs compteurs "Linky" ne seront pas à la hauteur des enjeux énergétiques de demain. Une fois de plus, là où nous pouvions nous attendre, dans les habitations et les bureaux, à avoir un "Internet des câbles électriques", nous allons tous devoir payer un ridicule "Minitel de l'électricité" ! Pour être moins dépendants du pétrole, du charbon et de l'uranium, 100 % importés pour produire l'électricité en France, nous aurions pu imaginer des systèmes réellement intelligents qui permettent, par exemple, de ne plus arrêter de manière honteuse une ou deux éoliennes de temps en temps sur chaque parc éolien français (oui, une éolienne peut être arrêtée très facilement à distance, sans devoir la refroidir pendant des jours...). En effet, la France qui marche sur la tête nucléaire, préfère arrêter à distance quelques éoliennes (lesquelles permettent pourtant en partie l'indépendance énergétique) par-ci ou par-là, pour laisser la place libre à une "autoroute" électro-nucléaire.
 

Solaires salutations
 
 
SH

* Jean-Louis Bal, Président du Ser, Le livre blanc des énergies renouvelables, des choix qui fondent notre avenir, 2012



Haut de page



  
Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !
 
************************************************
ACTU ENERGIE N° 7
 
Le 11 mai 2011
 
 
"La situation se stabilise à la centrale nucléaire de Fukushima..."
... oui pour 100 000 ans !
 
Nous sommes tous des "Japonais" !
Depuis 2 mois (et probablement encore pendant des mois, vu la fusion des cœurs des réacteurs nucléaires), des dizaines de milliers de tonnes d'eau extrêmement radioactive sont rejetées par l'industrie nucléaire japonaise, dans l'océan... La côte Est japonaise est donc contaminée par la radioactivité, pour plusieurs milliers d'années... Une contamination à perpétuité !
 
  
Explosion du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Fukushima (Japon) le 15 mars 2011 : 500 mètres de haut !
(Le réacteur n° 4 à droite sur les images, dont les piscines de déchets nucléaires s'enflammeront plus tard car non refroidis, était un cube d'environ 50 m de haut)
NB : cette vieille centrale nucléaire, venait d'avoir en février une autorisation gouvernementale de prolongement de vie de 10 ans... Grave erreur !
  
 
Les médias nous ont parlé durant des semaines d'une succession "d'incidents"... avant d'admettre que la catastrophe majeure (niveau 7) durerait encore des mois... 
Les images parlent d'elles-mêmes : au pays de la haute technologie, le nucléaire est aussi dangereux qu'à Tchernobyl 25 ans plus tôt !
  
Des centaines de Becquerels par mètres cubes (désintégrations par seconde du césium radioactif, de l'iode radioactif, etc.) ont été rejetées dans l'air par les réacteurs nucléaires en folie à Fukushima. Cette contamination majeure de l'air (qui dure encore), finit par polluer les sols, parfois à des milliers de kilomètres (Ouest des USA et du Canada, Mexique, etc.) avec les mêmes concentrations de césium et d'iode radioactifs qu'en 1986 avec la catastrophe de Tchernobyl !
 
D'après IRSN (Institut national de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire)
  
Les Japonais sont des spécialistes des tremblements de terre et des hautes technologies. Ils ont pourtant subi la pire catastrophe nucléaire de l'histoire de l'humanité après l'inondation de la centrale de Fukushima (fusions, explosions et incendies sur 4 réacteurs nucléaires, accidents majeurs de niveau maximal 7).
 
Qu'en serait-il en France, où nous n'avons pas les constructions para-sismiques des Japonais et où nos technologies électroniques viennent en grande partie du Japon ?
 
  
Etranges cartes sismiques de l'Ouest nucléaire français, avant et après 2011...
Même si la nouvelle carte (à droite) avait déjà été diffusée avant le 11 mars 2011, y aurait-il un effet magique "arrêt aux frontières" autour des centrales nucléaires de Chinon et de Civaux ?
  
D'autre part, toutes les centrales nucléaires françaises sont vieilles et au bord de l'eau. Elles risquent donc potentiellement une inondation (centrale nucléaire du Blayais inondée par la tempête de 1999 : A. Juppé envisageait d'évacuer tout Bordeaux à 30 km de la centrale, selon Y. Arthus-Bertrand*) ou une sécheresse, donc le non refroidissement des réacteurs nucléaires... La fusion, l'explosion, l'irradiation et la contamination pour des millénaires ? Pas français ? Jusqu'à quand allons-nous jouer avec le feu nucléaire** !?
 
 
Comme les Allemands, les Français peuvent-ils "sortir du nucléaire le plus tôt possible" (A. Merkel) ?
 
5 % "SEULEMENT" DE L'ENERGIE CONSOMMEE EN EUROPE EST NUCLEAIRE***
 
 
Et en France ? Les centrales nucléaires françaises produisent "seulement" 15 % de l'énergie nationale consommée (les 3/4 des 20 % d'électricité parmi les autres énergies consommées pour faire fonctionner le pays dont une majorité de pétrole !). L'énergie électro-nucléaire ne fait donc fonctionner que 15 % de la France. C'est un fait.
 
Cela ne veut pas dire qu'il sera facile de se passer du nucléaire en France, mais cela permet de relativiser la difficulté par rapport au discours des fameux "3/4 d'électricité nucléaire".
 
Prenons les chiffres officiels annuels des ministères (2009) :
 
A- la production nette nucléaire en France est de 390 milliards de kWh électriques (http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/RA_RTE_2009_RA_web.pdf, p. 26),
B- le solde d'exportation est de 26 milliards de kWh électriques nucléaires (http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/RA_RTE_2009_RA_web.pdf, p. 24),
C- le productible net fossile (fioul, gaz et charbon) disponible en France (non utilisé toute l'année) est de 80 milliards de kWh électriques (8 000 h/an en remplacement du nucléaire moins 1 300 h/an actuellement : http://energie.edf.com/thermique/carte-des-centrales-thermiques-47821.html). Ceci augmenterait nos émissions de CO2 mais elles pourraient être compensées par une baisse d'environ 2,5 % "seulement" de l'énergie consommée en France. Pour faire face aux pointes de consommations électriques (pics de grands froids ou de canicules), la France, comme toujours, aura encore recours aux importations sur le réseau électrique européen,
D- l'autoconsommation de l'industrie nucléaire (usines d'enrichissement de l'uranium, etc.) est de 38 milliards de kWh électriques (là, on en parle peu dans les ministères : http://www.arkitekto.net/P2_environnement_fichiers/Arret_du_nucleaire_en_5_ou_10_ans.pdf),
E- les pertes des systèmes électriques entre les centrales nucléaires et les transformateurs THT sont de 3 milliards de kWh électriques,
F- l'arrêt programmé en 2018 (et pouvant être anticipé pour des questions de sûreté sismique) de la plus vieille des centrales nucléaires françaises (Fessenheim****) correspond à 12 milliards de kWh électriques. Ceci pouvant être très largement compensé par de petites importations frontalières d'électricité et/ou par l'achat d'une petite partie de l'électricité disponible actuellement sur le territoire via les fournisseurs français d'électricité autres qu'EDF,
G- l'augmentation d'environ 2,5 milliards de kWh électriques éoliens (éq. 2 000 h/an) et solaires photovoltaïques (éq. 1 000 h/an) supplémentaires par an (sans CO2, en remplacement du nucléaire) (http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/RA_RTE_2009_RA_web.pdf, p. 26),
H- l'augmentation de 12 milliards de kWh électriques gaz cycle combiné supplémentaires par an (en remplacement du nucléaire)
(http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/RA_RTE_2009_RA_web.pdf, p. 26),
I- la baisse de la consommation d'électricité de 1,6 %, soit 6 milliards de kWh électriques nucléaires en moins
(http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/RA_RTE_2009_RA_web.pdf, p. 26).
 
(B + C + 0,4.D + 0,4.E + F + G + H + I)/A40 % DU NUCLEAIRE EST DONC DEJA INUTILE AUJOURD'HUI EN FRANCE !
Alors, pourquoi tant de vieilles centrales nucléaires encore en service en France !?
Les réacteurs nucléaires de plus de 30 ans pourraient donc être arrêtés demain (par principe de précaution comme en Allemagne, sans rien changer à la vie du pays mais en sécurisant les populations) : Fessenheim (1977), Bugey (1978-1979), Tricastin (1980-1981), Gravelines (1980), Dampierre (1980-1981), Saint-Laurent (1981). Je repose la question à nos élus : jusqu'à quand allons-nous jouer avec le feu nucléaire** !?
 
Le coût de construction des centrales nucléaires françaises étant déjà amorti depuis longtemps par le consommateur-contribuable, pourquoi attendre encore 10 ans, si ce n'est pour reporter le problème du coût pharaonique du démantèlement des réacteurs nucléaires aux prochains gouvernements, tout en continuant à encaisser les bénéfices financiers et à jouer de manière scandaleuse avec la sécurité des populations ? Quels seront les élus qui auront le courage politique de dire que la durée de vie d'une centrale nucléaire doit être de 30 ans et pas une année de plus !?
 
Le temps de construction de nouvelles centrales gaz naturel cycle combiné est généralement de 2 ans. Ces centrales électriques permettraient une transition rapide (moins de 5 ans) vers zéro risque nucléaire (hors site de La Hague) et 100 % d'électricité renouvelable (donc vers 100 % d'indépendance) sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES) car un mix gaz naturel-biogaz n'émet pas beaucoup plus de CO2 que le nucléaire (extraction de l'uranium au Niger, transport de l'uranium, enrichissement de l'uranium, gestion des déchets nucléaires, etc.). A titre de comparaison, en France, la surface de forêts (et donc de captage de CO2) a augmenté de +20 % durant les 30 dernières années sans que personne ne l'ait vraiment remarquée. Cela correspond déjà, sans rien faire, quasiment au stockage de CO2 nécessaire pour annuler les émissions des 30 prochaines années de cette transition électrique proposée dans ce texte. De plus, la forêt française ne va pas s'arrêter là, continuant à stocker toujours plus de carbone, puisqu'en expansion ! Si la France faisait ce choix d'avenir vers une transition biogaz (renouvelable et utilisé dans les mêmes centrales électriques gaz naturel cycle combiné à construire dans les 5 ans maximum) et autres énergies renouvelables, les 10 milliards des 2 réacteurs EPR prévus en France, les milliards du projet nucléaire Iter, les économies d'énergie et l'efficacité énergétique***** permettraient de répondre rapidement à ce scénario de sortie du nucléaire en moins de 5 ans.
 
EMISSIONS DE CO2 ET DE DECHETS NUCLEAIRES PAR kWH ELECTRIQUE
 
 
Le gaz en cycle combiné émet 2 fois moins de CO2 que le charbon gazéifié****** et n'émet pas de déchets radioactifs.
Le gaz naturel va donc devenir l'énergie de transition la moins polluante vers une société 100 % EnR où le biogaz peut déjà prendre le relai (captage sur les stations d'épuration et les anciennes décharges évitant les émissions de CH4, un GES 24 fois plus puissant que le CO2).
 
 
Un autre scénario pour une sortie programmée du nucléaire en France :
http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=brochures&soussousmenu=sorties5ou10ans&page=index
 

"Polluez, il n'y a rien à voir... du côté du nucléaire !"
 
La partie énergie de la Loi Grenelle 2 favorise les rejets de pollutions radioactives et chimiques de nos vieilles centrales nucléaires françaises et les prélèvements d'eau démentiels******* (plus de 50 % de l'eau consommée en France !!!). Finies les enquêtes publiques pour dépassement d'autorisation de rejets, selon UFC Que Choisir*******. Par contre, cette Loi anti-écologique met encore plus de bâtons dans les pales des éoliennes françaises. L'industrie du nucléaire aurait-elle peur que les 2 % d'électricité éolienne actuelle se transforment en 20 % comme en Espagne qui sort du nucléaire ? Allons, n'ayons pas peur des transitions-révolutions énergétiques. L'avenir n'est plus aux catastrophes de Three Mile Island, Mayak, Tchernobyl ou autres Fukushima de niveau 7 (le pire niveau) ! L'avenir radieux est à la complémentarité du solaire, de l'éolien, de l'hydraulique, de la marémotrice, de la géothermie, des agrocarburants issus des déchets agricoles... et aux économies d'énergies.
 

Solaires salutations
 
 
SH
 
* Emission Le zapping de France-Inter, le 30 mai 2009 et M. Gaillard et E. Emptaz, Les dossiers du Canard Enchaîné : nucléaire, c'est par où la sortie ? Le grand débat après Fukushima, 2011
** En temps de paix, un réacteur nucléaire peut exploser s'il n'est pas refroidi (inondation de Fukushima)... Et en temps de guerre (ou de terrorisme), un pays nucléarisé n'est-il pas extrêmement vulnérable ?
**** Dans les scénarios de sortie du nucléaire, il n'y a pas de pertes d'emplois mais des reconversions vers le démantèlement (30 ans minimum d'emplois garantis).
***** http://www.negawatt.org. De gros gisements de "négawatts" existent : fin de l'éclairage urbain de certaines zones désertes la nuit, fin de l'éclairage publicitaire électrique, appareils électrique classe <A, etc. En France, le gaspillage des veilles des appareils électriques consomme l'équivalent de 10 milliards de kWh électriques nucléaires par an ! La fin du chauffage électrique pour les nouveaux bâtiments RT2012 et le chauffage par poêle à granulés de bois (beaucoup plus économique et écologique) pour une partie des 10 % des maisons bien isolées mais chauffées à l'électricité (construites après la RT2000) représentent la substitution de plusieurs dizaines de milliards de kWh électriques nucléaires. Pour information : un réacteur nucléaire produit environ 6 milliards de kWh/an.
****** http://wwwv1.agora21.org/global-chance/memento_nrj2003.pdf (Rapport au Premier Ministre - Petit mémento énergétique) et
http://www.rte-france.com/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consommation-electrique/eco2mix-consommation-production-et-contenu-co2-de-l-electricite-francaise#plus3

******* UFC Que Choisir n° 486


Haut de page




  
Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !

************************************************
ACTU ENERGIE N° 6
 
Le 11 décembre 2010
 
 
D. De Villepin avait augmenté le tarif d'achat du solaire photovoltaïque...
... N. Sarkozy tente de l'étouffer (le tarif !)

 
Le gouvernement tente de faire licencier les chefs d'entreprises du solaire et leurs salariés (~20 000 emplois directs en France)* !

En effet, le gouvernement vient de décider d'interdire durant 3 mois à ces 20 000 personnes de travailler sur des installations de plus de 3 kW. Quelle entreprise peut se permettre d'arrêter son activité durant 3 mois ?


Bienvenue en France...
.... on y marche sur la tête nucléaire !


Le gouvernement préfère importer sale (100 % de "son" uranium et 100 % de "son" pétrole) plutôt que de produire propre sur place avec les EnR (solaire, éolien, biomasse, hydraulique, marémotrice, géothermie, agrocarburants issus des déchets agricoles, etc.).


En France, le soleil ferait-il de l'ombre au nucléaire ?

Rappelons 3 données fondamentales :

- le solaire photovoltaïque ne vous coûte, en taxe EDF, même pas 1 € par an**. D'ailleurs, l'ensemble du développement de toutes les énergies renouvelables en France coûte moins de 2 €/an par français (y compris l'éolien)** (cf. ACTU ENERGIE n° 5). Rien à voir avec les milliards de l'uranium et du pétrole 100 % importés... Alors pourquoi le solaire serait-il le bouc émissaire ?

- le solaire photovoltaïque est parfaitement recyclable (les batteries au plomb, c'est fini !) : silicium (silice du sable) + cadre en aluminium + vitrage peuvent être fondus séparément et être réassemblés ensuite en panneaux solaires. Nos voitures sont-elles recyclables, elles, avec leur batterie au plomb... Mais c'est le solaire qui est le bouc émissaire énergétique !

- le solaire photovoltaïque est le seul matériau de construction à énergie positive*** : un capteur solaire produit 10 fois plus d'énergie qu'il n'en consomme à sa fabrication (énergie grise)***. Une voiture, une chaudière, un ordinateur consomment de l'énergie sans cesse, n'en produisent jamais et n'ont pas une durée de vie de 35 ans comme un panneau solaire ! L'uranium produit de l'énergie mais non renouvelable. Dans 35 ans, notre Planète aura encore des montagnes de silice et de silicium. Mais dans 35 ans, il n'y aura plus d'uranium exploitable sur Terre**** mais des montagnes de déchets nucléaires pour des milliers d'années. Un vrai bouquet misère... énergétique !

Alors, si on ne peut plus fabriquer des panneaux solaires en France pour cause de licenciement de masse orchestré par le gouvernement, faites un geste pour la Planète : achetez solaire chinois ! ;-)

Et oui, les Chinois émettent 1/4 de CO2 de moins que les Français (5 t/habitant*****, y compris tous nos produits fabriqués "made in China") !!!

La France doit diviser par 4 ses émissions polluantes grâce à des économies d'énergie (mais aucune aide en vue) et aux EnR (dont agrocarburants issus des déchets agricoles). Le nucléaire ne peut plus rien, car il est déjà à son maximum. Et à ma connaissance peu de voitures et de camions tournent au nucléaire !

 
Dernière actualité sur les renouvelables
 
Le parc éolien offshore de Thanet (Angleterre, au large de Dunkerque) de 100 éoliennes de 3 MW produit déjà pour 1 million de personnes par an et évite de rejeter 400 000 tonnes de CO2 par an.
 

 

Solaires salutations

 
SH
 
* Il ne s'agit pourtant pas de fonctionnaires...
** http://www.arkitekto.net/Actu_Energie.htm#AE5
*** http://www.photovoltaique.info/IMG/pdf/PV_Fab_Envt_final_26082009.pdf
**** http://www.arkitekto.net/Actu_Energie.htm#AE54
***** http://www.arkitekto.net/P2_aeraulique.htm#Le_dioxyde_de_carbone



Haut de page





Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !

************************************************
ACTU ENERGIE N° 5

Le 27 octobre 2010


Hausse du prix de l'électricité : le solaire n'y est pour rien !
 
Le développement du solaire photovoltaïque en France est "responsable" de seulement 0,3 %* de votre facture d'électricité, soit 0,3 € pour une facture de 100 €** ! Oui, vous avez bien lu : quelques centimes !
 
Est-ce un scandale ?
 
Le scandale ne viendrait-t-il pas plutôt du fait qu'en France, plus rien n'est fait pour développer le solaire et l'éolien qui sont pourtant les énergies les plus capables de faire baisser notre dépendance aux énergies fossiles importées à 100 % (nucléaire, pétrole, gaz et charbon) ? Développer l'éolien et le solaire est une garantie pour le futur en approvisionnement local, inépuisable et bon marché !***
 
EDF aurait-elle peur que le solaire fasse de l'ombre au nucléaire ?
 
Quel toupet d'incriminer le solaire ! Alors que le réacteur EPR finlandais a un surcoût de 2,7 milliards € à la charge du contribuable français***, que le réacteur EPR français à Flamanville (50) a un surcoût de 2 milliards €, que le réacteur Iter à Cadarache (13) va coûter 14 milliards € de plus que prévu initialement, etc., etc., etc...
 

Solaires salutations

 
SH
 
* 6 % de la taxe CSPE d'environ 5 % de votre facture d'électricité = 0,3 %
** L'ensemble du développement de toutes les énergies renouvelables (éolien, biomasse, solaire, géothermie, etc.) coûte moins de 2 €/an par français ou 6,3 €/an par ménage (1/4 de la CSPE : http://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2010/10/hausse-de-prix-de-l%C3%A9lectricit%C3%A9-les-%C3%A9nergies-renouvelables-bouc-%C3%A9missaire-habituel.html)
*** Le parc éolien offshore de Thanet (Angleterre, au large de Dunkerque) de 100 éoliennes de 3 MW produit déjà pour 1 million de personnes par an !
**** Sortir du nucléaire n° 47, Automne 2010



Haut de page





Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !

************************************************
ACTU ENERGIE N° 4

Le 31 décembre 2009


Pour une année 2010 de décroissance... énergétique !

Des croissances vertes en 2010 ?
Non, voici venue l'heure de la Décroissance Energétique* !

Rappelez-vous hier, nous étions en 2000,
Aujourd'hui, nous sommes en 2010,
Et très rapidement, demain, nous serons en 2020 !

Alors, si le XXIème siècle durait une semaine...

Si l'an 2000 était Lundi, jour de fête et de croissance,
aujourd'hui 2010 serait Mardi, jour de crise,
demain 2020 sera Mercredi, fin de l'âge de l'Étain sur Terre** !
après-demain 2030 sera Jeudi, fin de l'âge du Plomb, du Mercure, du Zinc, de l'Argent et de... l'Or sur Terre** !!
après-après-demain 2040 sera Vendredi, fin de l'âge du Nickel et de l'Uranium** (mais continuation de l'ère des déchets nucléaires polluants à vie) !!!
2050 sera Samedi, fin de l'âge du Cuivre et du Pétrole (mais ère du dérèglement climatique et des réfugiés par millions) !!!!
et 2060 sera Dimanche, l'ère des derniers litres de Gaz (mais comme pour le Pétrole et l'Uranium, je vous laisse imaginer le prix incommensurable de ces derniers kWh)...

FIN DES RESERVES MONDIALES**



Pour toutes ces raisons, et afin de bien préparer la semaine suivante, n'attendons pas que les jours passent.
Certains pays comme l'Autriche, la Suède, l'Espagne ou l'Allemagne ont déjà pris le chemin des énergies propres et locales (sans effet de serre et sans déchets nucléaires).
En France, certains individus ont bien construit des maisons à zéro énergie dès les années 1970 (la semaine dernière, imaginez !). Toutes les technologies propres existaient déjà. Nous n'avons plus une minute à perdre !


Solaires salutations


SH

* Objectif : 4 fois moins d'énergie demain en Occident et "changer d'énergie, ensemble"... pour l'avenir de tous !
** Le choc de la réalité que personne ne veut voir : il n'y aura plus un gramme exploitable de ces matières premières à ces dates ! C'est le très officiel site du BRGM rattaché au Ministère en charge de l'Industrie qui le dit sur http://www.mineralinfo.org/Substance/reserves.htm (cf. aussi le livre de V. Taisson, Atlas des futurs du monde, 2010)



Haut de page





Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !

************************************************
ACTU ENERGIE N° 3

Le 6 août 2007


Faut-il livrer la technologie nucléaire à la Libye ex-pays terroriste ?

Le gouvernement français va malheureusement livrer la technologie nucléaire à la Libye, quelques jours seulement après la libération des infirmières bulgares retenues en otage pendant 8 ans ! Mais M Kadhafi dessalera-t-il l'eau de la Méditerranée avec le nucléaire français, comme prévu ?

J'ai personnellement de gros doutes car le soleil omniprésent sous cette latitude permet déjà le dessalement de l'eau de mer, sans risques nucléaires (déchets radioactifs, rejets liquides et gazeux, prolifération nucléaire, etc.). Mais la technologie solaire ne semble pas intéresser M Kadhafi, ni même la France...

J'aimerais que nos politiques se rappellent un fait historique avant de commettre l'irréparable : la France a déjà participé il y a quelques années, à la livraison de la technologie nucléaire, mais en Irak, à un certain M Hussein en son temps, avant que ce dernier se retourne contre la France...


Eolien en Europe

Curieux rebondissement en France dans la série "comment mettre des bâtons dans les... pales des éoliennes" : les radars de l'armée française seraient indisposés par nos éoliennes* !?

Comment ce fait-il alors que les radars des armées de l'Espagne et du Danemark (grand pays éoliens) ne soient nullement perturbés par leurs nombreux parcs éoliens** ? Et comment ce fait-il alors qu'en Allemagne, il est possible d'installer un parc éolien à 5 km d'un radar de l'armée**. L'armée française serait-elle la plus vulnérable des armées d'Europe ? Ne le dites pas à M Kadhafi...

Malgré le deuxième potentiel éolien d'Europe, la France voit seulement sa puissance installée décoller (doublement par rapport à 2005). L'éolien français atteint à l'heure actuelle une puissance de 2 000 MW (puissance égale à 2 réacteurs nucléaires) contre 21 000 MW en Allemagne, 12 000 MW en Espagne, etc. Dans tout autre pays d'Europe, cette actualité aurait fait la fierté des journaux, tel le TGV Est et ses records de vitesse. "Cette haute technologie s'élançant dans le ciel, aux formes étirées et immaculées de blanc"... Des centaines de phrases de ce type tournèrent en boucle dans les journaux à l'époque de l'inauguration du... Viaduc de Millau par Jacques Chirac à l'époque. Mais PAS UNE ligne de fierté pour l'éolien en France ! La France est décidement un pays pas comme les autres.

Le sage Hubert Reeves affirme cette semaine, au sujet de l'éventuel nucléaire Lybien, que le "les centrales nucléaires sont potentiellement plus dangereuses que tout autre mode de production d'énergie [...], le risque du terrorisme est à craindre, outre celui d'une guerre". J'ajouterais une phrase devenue le sous-titre de notre Lettre d'Info : n'ayons pas peur d'un crash d'avion suicide sur une éolienne !

Rappelons que quelques efforts sont encore à fournir pour arriver à la hauteur des 80 % d'électricité EnR de l'Autriche en 2010, voire des 100 % dans quelques années (0 % d'effet de serre, 0 % de déchets nucléaires)...

Un peu d'audace Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs qui recevez cette lettre ! Je vous propose une idée simple : réclamez un parc éolien dans chaque Communauté de Communes, soit un parc tous les 15 km en moyenne raccordé sous terre (de quoi laisser respirer le paysage, tout en produisant 30 % de notre électricité par l'éolien !). N'y a-t-il pas en France un château d'eau dans toutes les communes ? Des dizaines de pylônes électriques pour alimenter chaque commune ? Des relais de téléphonie mobile dans tous les quartiers ? Des réseaux routiers partout ? Par respect des milliards d'humains qui n'ont pas accès à tous ces réseaux mais qui risquent d'être les premiers touchés par le dérèglement climatique conséquence de l'égoïsme occidental, nous avons le devoir de montrer l'exemple !


Séisme dans le monde opaque du nucléaire

Le violent séisme qui a fait 9 morts et plus de 1 000 blessés au Japon le 16 juillet 2007 ravive les craintes justifiées sur la sécurité nucléaire dans le monde. La direction de la compagnie électrique Tokyo Electric Power (Tepco) a reconnu une cinquantaine de dysfonctionnements sur la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa : incendies et fuites radioactives dans la mer suite au tremblement de terre qui a atteint la magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter. La plus grosse centrale nucléaire du Monde ne rouvrira probablement jamais.

Au pays le plus nucléarisé du monde (la France), l'actualité n'est pas plus rassurante. Selon une dépêche Reuters***, 42 des 58 réacteurs nucléaires français ne sont pas adaptés au risque sismique ! A cette actualité, se greffe une autre déclaration aussi inquiétante : l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) déclare qu'une anomalie au niveau du taux de colmatage des générateurs de vapeur de 54 des 58 réacteurs nucléaires français pourrait avoir des conséquences sur la sûreté****. Que décidera le gouvernement français ?


Bilan 2006 des importations-exportations d'électricité en France

L'actualité des bilans de consommation et de production d'énergie arrivent toujours quelques mois après la fin de l'année étudiée. Ainsi, contrairement à une idée reçue fausse : en 2006, comme en 2005, la France a importé plus d'électricité d'Allemagne (15,1 TWh) qu'elle n'en a exportée (9,5 TWh) !

De même, la France importe de plus en plus d'électricité espagnole (2,3 TWh en 2006 contre 0,9 TWh en 2005) dont une part de plus en plus importante est d'origine éolienne.

ACHAT-VENTE D'ELECTRICITE EN FRANCE EN 2006 (TWh)




Solaires salutations



SH

* Soit dit en passant, nos éoliennes sont actuellement plutôt de marques allemandes, espagnoles, danoises, etc.
** Observ'ER, Le journal de l'éolien n° 1
*** Reuters, 16 juillet 2007
**** L'Est Républicain19 juillet 2007



Haut de page





Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !

************************************************
ACTU ENERGIE N° 2

Le 21 juin 2007


Ces démantèlements tellement déments...

L'Autorité anglaise du Démantèlement Nucléaire (NDA) a évalué à 103 milliards € le coût du démantèlement de ses centrales nucléaires*.

En se basant sur cette estimation anglaise, le coût du futur démantèlement des 58 réacteurs nucléaires français atteindrait 500 milliards € selon certains experts. Si l'on retient que la France a 2,5 fois plus de réacteurs nucléaires que l'Angleterre, nous arrivons déjà au chiffre de 258 milliards € sans même prendre en compte le coût du démantèlement des usines géantes de la Hague, Tricastin, Marcoule, Cadarache et Superphénix, ni celui de la gestion des déchets nucléaires durant des siècles...

Certes l'électricité 100 % EnR (éolien, hydraulique, solaire, etc.) telle que proposée aux particuliers à partir du 1er juillet par une coopérative comme www.enercoop.fr est environ 10 % plus chère que l'électricité nucléaire, mais il s'agit du vrai coût transparent de l'électricité propre, sans externalisation des coûts : zéro effet de serre, zéro déchets nucléaires !

Le 100 % EnR est donc, à l'électricité ce que la bio est à l'agriculture : beaucoup plus d'emplois et pas de pollution de l'eau, de l'air et de la terre pour des siècles !

Qui financera de telles sommes vertigineuses ? EDF aurait provisionné quelques petits milliards €, mais c'est bien sûr le contribuable-consommateur qui payera le prix fort dans les toutes prochaines années...

258 milliards €... Quand et comment le gouvernement va-t-il nous annoncer cela ? Et dire qu'avec ces 258 milliards € minimum que coûte le démantèlement des seuls réacteurs nucléaires, nous aurions pu équiper en solaire photovoltaïque... TOUS LES FOYERS FRANCAIS** ! De quoi atteindre une belle indépendance énergétique pendant 30 ans minimum, avec un recyclage tellement facile en fin de vie ... Quel gâchis.


Solaires salutations


SH

* Le canard enchaîné, mercredi 13 juin 2007
** Chaque foyer produirait alors annuellement au moins autant que ce qu'il consomme.



Haut de page





Solaire, éolien... nucléaire ?
N'ayons pas peur d'une inondation ou d'un crash d'avion suicide sur nos parcs éoliens ou solaires !

************************************************
ACTU ENERGIE N° 1

Le 3 mai 2007


Débat présidentiel Royal-Sarkozy du 02 mai 2007

Une fois de plus, la part de l'énergie et la part de l'électricité en France sont confondues, même par les 2 candidats Royal-Sarkozy durant le débat présidentiel suivi par... 20 millions de personnes ! En France, pays le plus nucléarisé du monde, EDF le rappelle avec insistance au bas de toutes vos factures d'électricité : le nucléaire représente autour de 80 % de l'électricité. Mais cette électricité ne représente quant à elle que 21 % de l'énergie, d'où les 17 % de nucléaire sur l'ensemble de l'énergie consommée en France (0,8x21 %). Les candidats voulaient donc parler d'énergie et non d'électricité.
 
Sur la problématique de l'effet de serre et de l'indépendance énergétique, M Sarkozy attaqué par Mme Royal sur ses connaissances en matière de nucléaire, a réutilisé un triple et vieux mensonge d'Etat qui scandalise les professionnels des énergies renouvelables :
- il a parlé d'indépendance avec 50 % de nucléaire en France. Or, la part du nucléaire dans l'énergie finale en France est bien de 17 %. La mystification de la solution nucléaire s'effondre avec ce si faible pourcentage et ce si grand risque technologique !
- deuxième mystification : l'idée même d'indépendance : en France, LA TOTALITE DE L'URANIUM EST IMPORTEE. Notre indépendance est donc nulle !
- troisième mystification : rappelons que les gaz à effet de serre ne s'arrêtent pas aux frontières (telle l'affaire du nuage de Tchernobyl...). A l'échelle de la planète, le nucléaire ne représentera jamais plus que 2 % de l'énergie consommée (rapport ministériel Facteur 4). Donc, la lutte contre l'effet de serre via cette technologie restera toujours insignifiante (la France est d'ailleurs loin derrière les 8 meilleurs élèves européens en terme d'émissions annuelles de CO2 par habitant), d'où LA NECESSITE ABSOLUE d'une substitution des énergies fossiles par les énergies renouvelables (EnR) au plus vite pour lutter contre le dérèglement climatique*.
 
Nous ne pouvons plus jouer avec la vie ainsi. Pensez-vous que la technologie nucléaire peut se permettre le risque de la sous-traitance au détriment de la sécurité ? Déjà 4 suicides en 2 ans dans la seule centrale nucléaire de Chinon et 28 % du personnel sous psychotropes, selon France 3... c'est extrêmement grave ! Car par définition, un suicidaire est prêt à tout...**
 
Au lieu de prendre ce problème au sérieux, N. Sarkozy a critiqué devant 20 millions de français l'esthétique des éoliennes dans le paysage, alors que selon une enquête de l'Ademe, plus de 80 % des riverains de parcs éoliens sont favorables à l'implantation de ces éoliennes dans leur environnement. N. Sarkozy a-t-il pensé, à l'esthétique de ces centaines de milliers de pylônes THT et HT gris qui transportent le courant partout en France ? N'oublions jamais que sans la colère des professionnels de l'éolien en 2005, les amendements anti-éoliens de l'UMP auraient probablement signé la mort de cette énergie propre en France ! 
 
Concernant l'EPR qui n'est pas de 4ème génération comme l'a dit N. Sarkozy (mais bien de la déjà vieille technologie de 3ème génération), je ne parle pas de désinformation ou d'incompétence, mais d'une fâcheuse bourde de l'ex-ministre de l'Economie qu'il était à l'époque où il a lancé le projet EPR à Flamanville dans la Manche... Rappelons que 80 % des français sont opposés à la construction de nouvelles centrales nucléaires, mais que N. Sarkozy, a lancé les travaux de construction de ce prototype de réacteur nucléaire EPR en... 2006 alors que le décret autorisant sa construction est sorti le 11 avril 2007 seulement !

CENTRALES NUCLEAIRES EN ACTIVITE EN FRANCE

 


Solaires salutations


SH


* Quand on veut, on peut ! L'Autriche a ainsi actuellement près de 70 % d'électricité verte (EnR) alors qu'elle a moins de vent et de soleil que la France. Le reste de son électricité est 0 % nucléaire depuis des années...
** Non, le suicide n'est pas génétique, mais bien dans ce cas, lié aux conditions de travail de plus en plus stressantes.



Haut de page




 



© Depuis 2001 Sylvain Houpert Architecte DPLG & Docteur en Sciences de l'Ingénieur - tous droits réservé
www.arkitekto.com